Une biennale pour l'éducation nouvelle, l'an prochain à Poitiers
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 21 juillet 2016.
Six "mouvements d’éducation nouvelle ou s’inspirant de ses principes", les CEMEA et leur fédération internationale, le GFEN, l’ICEM-Pédagogie Freinet, le CRAP-Cahiers pédagogiques et la FESPI organisent, du 2 au 5 novembre 2017 à Poitiers, une "biennale de l’Education nouvelle" afin de lutter "contre tous les retours en arrière qui nous menacent".
Ils rappellent que la loi de refondation "a fortement mobilisé les mouvements pédagogiques et les associations complémentaires de l’enseignement public" et ajoutent qu'il convient de "repenser l’éducation dans une approche globale, tout au long de la vie, dans une perspective de transformation des pratiques éducatives vectrice de participation et d’émancipation individuelle et collective", et au-delà, de lutter "pour promouvoir les valeurs de laïcité, de démocratie et pour la défense des droits humains". Les six mouvements dénoncent d'ailleurs "la montée d’idéologies de l’exclusion et de fermeture aux autres", mais aussi "les dangers de marchandisation de l’éducation".
Ils rappellent à cette occasion l'histoire de l'éducation nouvelle et des premières écoles actives qui "naissent en Angleterre" au tournant du XXème siècle. Un congrès international, organisé en 1921 à Calais établit les principes et les buts d’une Ligue internationale. Le groupe français est créé l'année suivante. Célestin Freinet se sépare du GFEN en 1946 et crée l’institut coopératif de l’école moderne. La revue des Cahiers pédagogiques est fondée à la suite des "classes nouvelles" de la Libération, tandis que l'expérimentation de l'école nouvelle de Boulogne est confiée aux CEMEA.
Les six mouvements ont donc des histoires diverses, mais ils entendent, à l'occasion de cette biennale, se souvenir qu'ils "se réfèrent au même socle de valeurs" et "partager ces racines communes". Ils veulent aussi partager leurs pratiques, non sans les questionner : "contribuent-elles bien à l’atteinte de nos objectifs, et en particulier la démocratisation du savoir, la formation réelle du citoyen ?" Ils entendent d'ailleurs débattre afin d' "aller au-delà de consensus superficiels".
La présentation de la Biennale ici