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Sciences économiques et sociales, biologie, STI2D, CAP et BEP, CFG : plusieurs textes ont été soumis au CSE

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 30 juin 2016.

Plusieurs projets de textes présentés ce jeudi 30 juin au CSE (Conseil supérieur de l'éducation) intéressent l'organisation des enseignements

SES . Un projet d'arrêté "a pour objectif d’alléger le programme d’enseignement d’exploration de sciences économiques et sociales en classe de seconde générale et technologique." Actuellement, les élèves ont au programme 8 questions dont 5 obligatoires et 3 au choix. Ils en auraient 6, dont 4 obligatoires et 2 au choix. Serait en outre supprimée "la référence, dans la dernière partie du programme (...) à la notion élasticité prix et élasticité revenu".

Le MEDEF réagit en dénonçant une "braderie" car il considère que le chapitre consacré à la formation des prix est "indispensable à la compréhension du fonctionnement de l’entreprise et de l’économie de marché". Ce projet contredit "le discours louable de la ministre en faveur d’un rapprochement de l’école et de l’entreprise (...) C’est un contresens total !" Au contraire la fédération SUD rappelle les demandes d’allégement du programme de SES déposées par l’APSES (association des profs de SES) et "se félicite de cette avancée" qui "ne règle pas pour autant la question de la place des SES au lycée".

DISSECTION. Un projet de circulaire "fixe les nouvelles règles relatives à la pratique des dissections d’animaux morts dans les activités d’enseignement au collège et (...) dans toutes les classes jusqu’au baccalauréat". Le texte prévoit que "des dissections ne peuvent être réalisées que sur des invertébrés, à l’exception des céphalopodes" ou "sur des vertébrés (...) faisant l’objet d’une commercialisation destinée à l’alimentation". En revanche, "il n’est plus procédé à des dissections d’animaux morts élevés à seule fin d’expériences scientifiques". (Une précédente circulaire avait été annulée à la demande du SNES, voir ToutEduc ici)

STI2D. Un projet d'arrêté prévoit d’autoriser des expérimentations ayant "pour objectif de faciliter l’orientation des élèves en reportant de quelques mois le choix de la spécialité en classe de 1ère STI2D" : "A titre expérimental, le choix de l’enseignement spécifique à chacune des spécialités de la série 'sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D)' (...) peut être différé au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année scolaire de la classe de première. Au cours de cette période de découverte, les élèves suivent un enseignement technologique transversal et des enseignements spécifiques mobilisant les connaissances et compétences communes aux quatre spécialités (...)".

CAP - BEP. Un projet d'arrêté modifie l'organisation "de l'évaluation en contrôle en cours de formation pour les épreuves professionnelles afin qu'aucune situation d'évaluation ne se déroule en classe de seconde" pour les élèves qui seront candidats à un baccalauréat professionnel, mais visent un premier diplôme intermédiaire, CAP ou BEP . Pour toute une série de spécialités, les phrases du type "l’évaluation des candidats s’effectue à l’issue d’une période de formation en entreprise, d’une durée minimum de 6 semaines" sont remplacées par des phrases du type "l’évaluation des candidats s’effectue à l’issue d’une période de formation en entreprise, au cours de la deuxième année". Le texte, une centaine de pages au total, détaille dans ses annexes les épreuves et les compétences à évaluer.

Un second projet d'arrêté modifie les modalités d'évaluation des enseignements de mathématiques et de physique-chimie-prévention santé afin qu'aucune situation d'évaluation ne se déroule en classe de seconde pour ces mêmes élèves de l'enseignement professionnel.

Pour le SNUEP, "ces modifications vont dans le bon sens et constituent une étape positive dans la redéfinition des modalités de certification des diplômes professionnels" car elle participent d'un "abaissement de la pression certificative". Le syndicat FSU de l'enseignement professionnel continue de dénoncer "l’usine à gaz qu’a engendrée la généralisation des CCF (contrôles en cours de formation) à quasiment toutes les disciplines" et "considère que le ministère aurait pu aller plus loin encore".

A noter qu'un autre projet d'arrêté allège les conditions d'évaluation de l'EPS pour les élèves des lycées professionnels.

CFG . Un projet d'arrêté porte sur l'organisation du certificat de formation générale selon que les élèves sont "scolaires" ou "ne sont plus soumis à l’obligation scolaire", qu'ils sont "stagiaires de la formation professionnelle continue dans un établissement public ou dans un établissement relevant du ministère de la justice". Il précise que "l'évaluation de leurs acquis scolaires est établie au cours de leur formation par leurs enseignants" et détaille les niveaux attendus. 

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