"Pour une prise en charge précoce et continue du mal-être adolescent" (convention Éducation nationale - Maisons des adolescents)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 17 juin 2016.
Mener des actions communes de prévention en matière de santé des jeunes, tel est l'objectif de la convention triennale de partenariat signée le 16 juin entre la ministre Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Cottin, président de l’Association nationale des Maisons des adolescents, à l'occasion des 8e Journées nationales des Maisons des adolescents (MDA) à Strasbourg. Depuis la création des MDA en 1999, en moyenne plus de 30% des adolescents accueillis ont été orientés par les personnels de l’Éducation nationale (majoritairement par les personnels sociaux et de santé).
Cette convention vise notamment à renforcer les réflexions entre les partenaires institutionnels et associatifs autour de la période de l’adolescence, en s’appuyant sur les expertises respectives des professionnels des MDA et de l’Éducation nationale. Dans cette optique, une rencontre sera organisée entre les recteurs (et/ou les conseillers techniques des recteurs) et les MDA au niveau national et de chaque académie.
Faciliter la mise en réseau de tous les acteurs de l’adolescence
Concrètement, il s'agit de co-construire des actions pour la promotion de la santé globale des adolescent et de développer la prévention, l’accompagnement et la prise en charge des troubles pouvant conduire à l’échec scolaire. Les partenaires déclarent aussi vouloir "contribuer à la prévention, au sens large, de toute forme de violence, auprès des jeunes et de leurs familles (lutte contre le harcèlement, prévention du décrochage scolaire, prévention de la radicalisation, etc.)".
Dans cet esprit, des formations continues communes entre les personnels de l’Éducation nationale et ceux des MDA seront développées. Afin de favoriser les interactions entre ces personnels, des conventions entre les DSDEN (directions des services départementaux de l'Éducation nationale) et les MDA sont également prévues. Plus largement, la volonté est de "faciliter la mise en réseau de tous les acteurs de l’adolescence pour une prise en charge précoce et continue du mal-être adolescent en s’appuyant sur les missions d’animation et de coordination de réseau des MDA".
En termes d'organisation, "le territoire pertinent d’une MDA ayant été défini à l’échelle du département, il s’agira de réfléchir à la mise en place des relais entre les services déconcentrés de l’Éducation nationale et les MDA pour une mise en œuvre concrète de ces préconisations", précise la convention. L’ANMDA accompagnera ces actions "par les missions confiées à ses délégués régionaux".
Diane Galbaud