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Baccalauréat : l'éloge du CNESCO

Paru dans Scolaire le lundi 13 juin 2016.

"Le baccalauréat français qui embrasse un champ très large de matières et propose aux élèves une multiplicité d’épreuves complexes correspond bien aux formes d’évaluations qui peuvent avoir un effet bénéfique sur les résultats des élèves", estime le CNESCO. Le Conseil national d'évaluation du système scolaire publie, ce 13 juin, un dossier de presse en défense de cet examen que ses détracteurs trouvent "trop cher, trop complexe à organiser pour les établissements scolaires, trop stressant pour les élèves".

Il fait remarquer que 27 des 37 pays de l'OCDE ont aujourd'hui un examen final, contre 14 pays en 1995. Les reccherches ont montré que "ces épreuves ont des effets bénéfiques sur les apprentissages des élèves" car elles "jouent le rôle d’une référence extérieure à l’établissement". Elles "obligent les enseignants, même dans les établissements les plus défavorisés, à suivre les mêmes programmes scolaires et à viser la maîtrise de méthodes de travail et d’exercices identiques pour tous les élèves". Encore faut-il que certaines conditions soient réunies : "un nombre conséquent de matières doivent être testées sur la totalité de leurs programmes scolaires (...) et les types d’exercices demandés aux élèves doivent être complexes." En effet les épreuves de type QCM, les champs testés trop étroits et les exercices trop simples amènent un enseignement à la mesure du test.

En revanche, le dossier du CNESCO est plus sévère sur le jeu des options. Il rappelle que les langues anciennes (latin et grec) peuvent avoir un coefficient de 3 alors que plus 50 % des candidats qui ont pris latin ont décroché une note supérieure à 17/20, et ont donc obtenu 21 points d'avance. En Arts, 9 candidats sur 10 ont eu des points d'avance. Résultat, "un candidat sur quatre ayant décroché une mention 'Très bien' y est parvenu grâce à un choix stratégique d’options". Les options ne permettent pas à un élève faible de décrocher le baccalauréat, mais, depuis 1997, le nombre des mentions TB pour la filière S a été multiplié par 5 alors que le nombre des candidats est resté stable.

Quant au coût, "il représente environ 0,4 % du coût de la scolarité d’un lycéen sur trois ans". Le Cnesco attire toutefois l'attention sur le coût des épreuves de langues alors qu'un tiers des langues proposées "concernent moins de 50 élèves en France". On compte 22 langues d’enseignement obligatoire ou facultatif, 24 langues d’enseignement facultatif seulement, et 12 langues régionales auxquelles s'ajoute la langue des signes française.

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