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Éspé : quelle gouvernance entre les partenaires ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 25 mai 2016.

"Il me semble que le partenariat est en train de s'équilibrer ; la coopération entre universités et praticiens est en marche", estime Dominique Gillot, sénatrice du Val d’Oise et membre du conseil d’école de l’Éspé de Versailles, lors de la table ronde consacrée à la "gouvernance et relation partenariale de site" dans le cadre de la Journée sur les Éspé, organisée par le ministère le 24 mai. A ses yeux, les Éspé "ont trouvé leur place dans le paysage universitaire".

Armande Le Pellec, rectrice de la région académique Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, présente la situation particulière rencontrée à Montpellier : "L'Éspé est bien une composante de la Comue, mais elle n'a pas les moyens de mettre en oeuvre la politique académique liée à la formation des enseignants". Au sein de l'université intégratrice, a été créée "une nouvelle composante, appelée faculté d'éducation qui a recueilli les moyens au titre de la politique de site et les anciens personnels de l'IUFM".

Des équipes plurielles

Malgré cette configuration, "c'est complexe mais cela fonctionne", assure Armande Le Pellec. Elle précise que la gouvernance est "déclinée de manière fonctionnelle" : "Dans tous les comités, les commissions, ont été mises en place des équipes plurielles, avec des personnels des ex-IUFM, des cadres universitaires...". Néanmoins, elle admet qu'un problème subsiste, celui de la convention "qui n'avance pas suffisamment vite".

Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux, évoque les mêmes difficultés liées à la gouvernance partagée et aux relations des partenaires. Il se prononce donc pour la création d'un "conseil des partenaires" pour décider des grandes orientations politiques.

"Un espace pour être politiquement d'accord sur le projet"

De son côté, Jacques Ginestié, directeur de l'Éspé d'Aix-Marseille et président du Réseau national des Éspé, rappelle que le projet de l'Éspé engage l'université, mais pas l'académie qui n'est pas signataire du contrat. Il préconise "la mise en place d'un comité de pilotage de ce partenariat". Dominique Gillot, quant à elle, se déclare opposée à la création d'une structure spécifique qui s'apparenterait à une "couche supplémentaire au mille-feuille". Toutefois, elle admet : "La loi précise la représentation des partenaires, mais pas suffisamment leur pilotage". Soulignant qu'il ne s'agit pas de "multiplier le mille-feuille", Jacques Ginestié précise son idée : "Il faudrait que ceux qui décident des moyens se rencontrent institutionnellement".

Manuel Tunon de Lara constate pour sa part que "ce qu'a prévu la loi reste difficile à mettre en oeuvre". À ses yeux, les partenaires doivent se retrouver sur un projet donné, sans se réfugier "derrière une organisation qui ne traite pas du sujet". "Quand par exemple, le conseil d'école ne fonctionne pas, que fait-on ?" questionne-t-il. Par conséquent, il souhaite "un espace pour être politiquement d'accord sur le projet", afin que chaque établissement se l'approprie ensuite individuellement.

Diane Galbaud

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