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La France signataire de la déclaration de Kurashaki

Paru dans Scolaire le lundi 16 mai 2016.

La ministre de l’Éducation nationale, qui a participé les 14 et 15 mai au "G7 éducation" au Japon, "se félicite de l’adoption de la déclaration de Kurashiki par les sept états membres (l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni)". Celle-ci, fait valoir Najat Vallaud-Belkacem, "met l’accent sur trois thèmes chers à la France", "le rôle de l’éducation dans la lutte contre la radicalisation et le terrorisme ainsi que l’éducation à la citoyenneté, "la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, les nouveaux enjeux liés à la révolution numérique et à l’importance de l’éducation aux médias et à l’information".

La ministre fait valoir, dans un communiqué, qu'elle "a rappelé le rôle crucial des enseignants qui doivent être soutenus et formés pour s’adapter aux enjeux du 21e siècle". Elle a également annoncé la création d'un CAPES de japonais. Il y a aujourd'hui quelque 6 700 élèves qui étudient le japonais, dont près de 1 000 au CNED et plus de 2 000 en Nouvelle-Calédonie.

L'éducation doit contribuer à la paix

La déclaration complète, dont ToutEduc vous donne l'essentiel, met l'accent sur les mutations auxquels le monde est confronté. Les nouvelles technologies, l'intelligence artificielle et "l'Internet des objets" permettent un large accès aux connaissances et facilitent les échanges entre les peuples. Mais elle met en garde les Etats qui ne peuvent ignorer les disparités économiques tandis que l'éducation doit porter sur les principes éthiques, contribuer à la paix, au développement durable et permettre à chacun de réaliser ses potentialités et ses rêves. Dans le cadre de la lutte contre les violences extrémistes, la radicalisation et le terrorisme, elle doit assurer la promotion des valeurs essentielles : respect des personnes et des biens, liberté, démocratie, pluralisme, tolérance, état de droit, égalité hommes-femmes...

Les ministres se situent dans une perspective de formation tout au long de la vie, mais aussi de dialogue inter-culturel et ils s'engagent à partager les bonnes pratiques à ce sujet. Ils considèrent de plus que, pour se préparer à un avenir imprévisible, les nouvelles générations doivent acquérir des compétences autres que celles qui permettent de résoudre les problèmes actuels, mais d'en envisager de nouveaux, sur un mode collaboratif. Elles doivent acquérir des connaissances, des connaissances, mais aussi savoir comment jouer un rôle social.

Partager les compétences entre pays

A la lumière de cette redéfinition des finalités de l'éducation, ils soulignent l'importance des échanges internationaux et la déclaration donne l'exemple du Japon, un pays victime de catastrophes naturelles, qui apprend aux enfants à anticiper les risques et à réagir au mieux. Chaque pays a ainsi des expériences diverses à partager avec les autres. Quant à l'OCDE, avec PISA, elle pourrait mesurer les progrès faits par chacun lorsqu'il s'agit de travailler en harmonie avec ses pair.

Les systèmes éducatifs doivent prendre en compte les élèves à besoins particuliers, assurer l'égalité des hommes et des femmes, casser les stéréotypes de genre, améliorer l'orientation des jeunes filles, y compris dans les champs scientifiques et technologiques, mais ils doivent aussi réduire la distance avec les besoins du marché du travail et développer des compétences transférables de façon que chacun puisse s'adapter au changement, sans négliger l'éducation artistique, le tout de façon à encourager une pensée flexible, la prise de risques et la résolution de problèmes.

Des systèmes éducatifs ouverts

Autre sujet de préoccupation du G7, la coopération des établissements avec les familles, les employeurs, les syndicats, les collectivités, les associations... L'éducation doit s'ouvrir à son environnement, et la réciproque doit être vraie.

La déclaration de Kurashiki affirme évidemment l'importance des TIC, et de donner aux élèves une éducation aux médias numériques et à hiérarchiser les sources d'information, à distinguer les faits et les commentaires. Elle ajoute qu'il est important de former les enseignants à leur usage en classe.

Plus globalement, elle considère que le bien fondé des politiques est mieux reconnu lorsqu'elles s'appuient sur la les résultats de la recherche en éducation.

La déclaration (en anglais) ici

 

 

 

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