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Le Monde veut contribuer à l'orientation des lycéens

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 10 mai 2016.

Quels conseils donner à un lycéen qui envisage son avenir dans un monde en mutation de plus en plus rapide ? On peut, avec John Hennessy, le président de l'université américaine de Stanford, l'inciter à choisir "un métier qui soit source de joie". Mais on peut aussi tenter "d'identifier les signaux faibles" qui permettent d'imaginer l'avenir. C'est du moins le pari du groupe Le Monde qui entend développer "son offre éditoriale à destination des lycéens et des étudiants" en "enrichissant les supports existants", pages campus, suppléments, MCampus, salons et hors-série. Il touche déjà "deux millions d'étudiants et de lycéens chaque mois".

Mais le groupe noue aussi des partenariats avec plusieurs opérateurs : LinkedIn pour créer "un observatoire des métiers" en se fondant sur la base de données (big data) du réseau social professionnel, "Les bons profs" pour des vidéos de révision, Gymglish, Courrier international. Il lance de plus un nouveau concept, des rencontres sur deux jours pour "traduire en conseils d'orientation" les tendances qu'il aura reperées. Baptisées O21 (pour "s'orienter au 21ème siècle"), les premières auront lieu à Bordeaux les 11 et 12 novembre, à Nancy et Villeurbanne au premier trimestre 2017. Il s'agit, avec des présentations de "projets inspirants" et avec "des interactions avec des professionnels et des déchiffreurs", d'inciter les jeunes à "cultiver leur différence" et à "inventer un monde nouveau"...

Car la question n'est pas seulement matérielle, font valoir Emmanuel Davidenkoff, qui dirige Campus et Laure Belot, responsable d'O21. Dans cette nouvelle civilisation qui se prépare, quand bon nombre de métiers, y compris des métiers à forte plus value intellectuelle, seront remplacés par des robots, les jeunes veulent gagner leur vie dans des métiers qui aient du sens. Ils ont aussi besoin d'un code éthique, pour avoir les bons réflexes quand il leur faudra réagir immédiatement. Le messsage s'adresse aussi aux enseignants. Laure Belot cite l'article de Westby et Dawson (Creativity : Asset or Burden in the Classroom? *) qui montrait que les enfants les plus créatifs étaient souvent ceux que leurs professeurs appréciaient le moins, alors que partout on fait appel à la créativité : certaines entreprises préfèrent s'appuyer, pour le développement des smartphones, sur les intuitions d'enfants de 15 ans que sur les propositions d'ingénieurs de 25 !

* Publié en 1995 par le Creativity Research Journal, téléchargeable ici

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