Les jeunes révoltés ou résignés avant la présidentielle (IFOP - Anacej)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 03 mai 2016.
Si l'élection présidentielle avait lieu demain, 48 % des 18-25 ans iraient voter, et un tiers de ceux qui n'iraient pas le feraient pour exprimer "leur mécontentement à l'égard des partis politiques" ou parce qu'aucun candidat ne défend ses idées. Un sur deux se dit "révolté" et plus d'un sur quatre se dit "résigné" lorsque l'IFOP, pour le compte de l'ANACEJ, leur demande de caractériser leur état d'esprit face à la société actuelle. Seuls 13 % d'entre eux sont "confiants" ou "enthousiastes". Ils sont deux sur trois à estimer qu'ils s'en sortent "difficilement" avec les revenus de leur foyer, et moins d'un sur deux (43 %) à se dire "satisfait" de la place qu'il occupe dans la société.
Ils ne sont d'ailleurs qu'un quart à penser que la société leur accorde une place pour qu'ils réussissent, et ils sont encore 30 % à penser qu'ils vivront moins bien qu'aujourd'hui dans une dizaine d'années. D'ailleurs, la société française a une mauvaise image des jeunes (62 %), c'est surtout vrai du personnel politique et des DRH, mais aussi des journalistes. A plus de 80 %, ils sont mécontents de l'action du Gouvernement en faveur de la jeunesse, ils n'ont pas été associés aux réformes qui les concernaient, ils n'ont pas été entendus, F. Hollande n'a pas tenu sa promesse que les jeunes vivraient mieux au terme de son quinquennat, mais ils trouvent qu'un certain nombre de mesures vont dans le bon sens, en matière d'apprentissage, de service civique, de création d'une grande école du numérique, de bourses pour les étudiants, de garantie jeunes...
Au premier tour de l'élection présidentielle, selon les configurations, Nathalie Arthaud rassemblerait 1 à 2 % des intentions de vote, Philippe Poutou, 2,5 à 3,5 %, Jean-Luc Mélenchon, 15 à 19 %, François Hollande 13 à 15 %, le candidat d’Europe Ecologie Les Verts, de 2,5 à 8 %, François Bayrou de 8 à 10 %, le candidat des Républicains, de 14 % si c'est Bruno Le Maire à 29 % si c'est Alain Juppé (21 % pour N. Sarkozy), Nicolas Dupont-Aignan, entre 4 et 5 %, Marine Le Pen, entre 27 et 31 %. La candidate du Front national serait battue au second tour, quel que soit son adversaire, le candidat LR l'emporterait face à F. Hollande, quel qu'il soit.