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"Ca va mieux pour l'école", même s'il y a "des problèmes", "des interrogations" (F. Hollande)

Paru dans Scolaire le mardi 03 mai 2016.

"Est-ce qu'il y a une cohérence ?" ou la refondation se résume-t-elle à "une suite d'annonces" ? Dès les premiers mots, hier 2 mai, lors des "journées de la refondation", le président de la République donne le sens de son intervention, mettre en perspective l'action engagée en 2012, et lui donner une dimension historique, puisqu'elle "va au-delà du quinquennat", au-delà d'une éventuelle alternance, et qu'il s'agit de "faire de l'Ecole la chance de la République". D'ailleurs, alors que son interlocuteur, le journaliste Didier Pourquery, l'a remercié pour mettre fin à leur échange, le président se pose à lui-même une question : est-ce une opération de communication ? Oui, et "ça va mieux pour l'école" mais il se défend de vouloir "repeindre la réalité". Il est bien conscient que, sur le terrain, malgré les réformes engagées et les moyens qui ont été mis, les parents peuvent se demander ce qui a changé pour la situation de leur enfant, et les enseignants, pour leurs classes surchargées. Mais il voulait donner "le fil rouge" de son action, sa cohérence, et "dire à la société française : ayez confiance dans votre école".

François Hollande rappelle qu'en 2012, le niveau avait baissé, du moins si on prend comme repère PISA, les inégalités s'étaient creusées, et on assistait à une "montée du décrochage". Il fallait donc améliorer la qualité des apprentissages, lutter pour davantage d'égalité, "permettre la réussite de tous" après avoir fait "l'école pour tous", et faire en sorte que la génération qui vient soit préparée aux "métiers de demain", notamment dans les lycées professionnels. Faire le lien avec l'économie, car "l'école d'aujourd'hui doit préparer l'économie de demain", qu'il s'agisse du numérique, de la transition énergétique, des technologies, pour "donner à la France une place majeure dans la mondialisation". L'éducation n'est pas "une dépense de fonctionnement" mais "un investissement majeur", un raisonnement dont il a d'ailleurs eu du mal à convaincre ses partenaires européens.

Il y aura toujours des problèmes

Le président ne nie pas qu'il y ait des problèmes, "il y aura toujours des problèmes", par exemple sur la réforme des rythmes scolaires, qui n'était pas souhaitée, que "nous aurions pu ne pas faire", ou pour la réforme du collège, qui est "une bonne réforme", qui doit aller "jusqu'au bout", à laquelle il faut "donner toute sa place, toute sa chance", et qui était nécessaire pour lutter contre les inégalités, permettre une meilleure acquisition des savoirs fondamentaux, "plus d'innovations pédagogiques" alors que le numérique arrive. "Mais je comprends", il y aura "toujours des interrogations".

L'Ecole a aussi pour mission "de former des citoyens", de "les forger aux valeurs de la République". Et F. Hollande constate qu'après les attentats de janvier, ce n'était "pas facile", pourtant, au vu des réactions aux attentats de novembre, il y a eu "une progression". Il veut d'ailleurs saluer "le rôle des écoles supérieures du professorat" dans cette construction d'une école qui assure "la transmission des valeurs".

La vidéo de l'intervention du président (35 minutes, ici)

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