Numérique : la ministre de l'Education nationale rappelle les ambitions du plan lancé par F. Hollande
Paru dans Scolaire le jeudi 21 avril 2016.
Quelque "5 à 8 millions d’euros" du Commissariat général à l'investissement permettront "de développer de nouveaux services innovants dans l’éducation", a annoncé ce 21 avril la ministre de l'Education nationale. Najat Vallaud-Belkacem indique aussi que "la sélection des derniers projets de collèges et d’écoles pour le plan numérique" dans le cadre d'une troisième vague, "se clôturera le 17 juin" tandis qu'est relancé le dispositif "école connectée" qui permet aux collectivités de bénéficier d’une subvention pour un raccordement satellitaire d’excellente qualité : "l’appel à projets est ouvert pour 18 mois de plus". L'objectif est que tous les collèges soient "numériques" d'ici 2 ans. 21 % d'entre eux le sont déjà (bientôt 25 %) pour les classes de 5ème. C'est aussi le cas de 1 256 écoles primaires.
La ministre était au collège de la Haute-Vezouze en Meurthe-et-Moselle, au coeur de la LORnTECH (qui entend "fédérer les acteurs du numérique en Lorraine, ici). Ce déplacement en Lorraine lui a permis de justifier les ambitions du plan numérique et d'en préciser les contours. Elle conteste d'abord que les "natifs du numérique" aient une "connaissance approfondie" de l'informatique : "cette connaissance, nous devons l’apporter, et cela passe à la fois par l’Éducation aux Médias et à l’Information, et par l’intégration du numérique dans nos programmes scolaires". Elle conteste aussi l'idée que l'Ecole devrait rester "insensible aux évolutions du monde". La ministre se défend de toute naïveté, elle n'est pas de ceux "qui pensent que le numérique pris isolément est forcément une bonne chose pour l’école", il ne suffit pas de mettre un élève devant un ordinateur "pour que des progrès se réalisent", mais "il serait grave de laisser le numérique en dehors de l’école".
Elle précise que "des environnements numériques d’apprentissage pour exploiter des ressources multimédias enrichies, des jeux pour apprendre, de la réalité virtuelle ou augmentée, ainsi que des outils et des services qui permettent de construire des parcours adaptés aux besoins des élèves" seront "progressivement disponibles dès le mois de septembre, gratuitement et pour trois ans, pour tous les élèves du CM1 à la 3ème".
Autre sujet, la formation des enseignants et le rôle des ESPE. C'est grâce aux écoles supérieures du professorat et de l'éducation que "le numérique, à la fois au service des enseignements, et comme objet d’enseignements, deviendra, pour chaque professeur, une réalité". Quant au "plan exceptionnel de 3 jours de formation au numérique", elle reconnaît volontiers qu'il est insuffisant, et qu'il doit être complété par des formations en ligne, des parcours d’autoformation et des échanges entre enseignants, avec Vi@educ.