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Cycle CM1-CM2-6ème et redoublement en terminale : les effets attendus en termes de démographie scolaire (DEPP)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 13 avril 2016.

"Les effectifs du second degré vont continuer à croître aux rentrées 2016 et 2017" calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale estime qu'après l’augmentation en 2015 de 39 500 élèves,"les effectifs vont augmenter de 53 500 en 2016 et de 58 000 en 2017" et les fluctuations sont fortement corrélées à la démographie. Dans le premier cycle, la croissance des effectifs sera particulièrement nette en 2017, "avec l’arrivée au collège de la génération 2006 (829 000 naissances, chiffre particulièrement haut)" et "la génération 2001 qui entrera au lycée à la rentrée 2016 est bien plus importante (803 000 naissances) que celle née en 1998 (768 000 naissances) qui quittera le lycée".

Mais à ces effets mécaniques dont la note d'information que vient de publier le ministère décrit le détail pour chaque niveau, s'ajoutent les conséquences des réformes. "L’augmentation attendue des effectifs de 6e à la rentrée 2016 n’est pas liée uniquement à la démographie. Plus précisément, un quart de la hausse prévue s’explique par la diminution attendue du redoublement" puisque, "à compter du 1er septembre 2016, CM1-CM2 et 6e constitueront un seul cycle (...) où le redoublement devrait être exceptionnel pour les années intermédiaires". De même, la DEPP attend une baisse du redoublement en 5e et 4e.

Le droit au redoublement en terminale

En ce qui concerne le lycée professionnel, la note prévoit des augmentations assez faibles des effectifs car, "compte tenu des capacités d’accueil, les variations des effectifs (...) sont moins sensibles à la démographie". De plus, "la tendance à s’orienter davantage dans la voie générale et technologique d’une part, et l’incitation à poursuivre plus dans l’apprentissage d’autre part, ne semblent pas permettre dans l’immédiat une remontée (des orientations vers les LP)". En revanche, la lutte contre le décrochage scolaire devrait réduire les sorties en cours de formation : leur taux devrait diminuer d'un point un seconde, mais rester stable en 1ère (il est actuellement d' "environ 10 % en fin de 2nde puis autant en fin de 1re"). Mais c'est surtout la possibilité de préparer une nouvelle fois le baccalauréat dans le même lycée qui "pourrait se traduire par une augmentation de deux points du redoublement en terminale en 2016, ce qui bénéficierait à 3 500 élèves. Sans cette mesure, la prévision d’effectifs du second cycle professionnel serait à la baisse à la rentrée 2016."

Le pourcentage des recalés au baccalauréat général et technologique qui ne se réinscrit pas l'année suivante est "nettement plus faible (entre 18 et 42 % selon les séries) qu’au baccalauréat professionnel", mais là encore, le droit au redoublement en conservant les notes égales ou supérieures à 10, amène la DEPP à tabler sur "5 500 redoublants supplémentaires".

Du CM2 dans le public en 6ème dans le privé

Quant à l'enseignement privé, il verrait ses effectifs augmenter en collège dès 2016, alors que le public devra attendre 2017 pour voir une augmentation d’effectifs. "Ces mouvements contraires sont notamment la conséquence d’une augmentation du taux de passage entre le CM2 (secteur public) et la 6e (secteur privé) observée ces deux dernières années. La situation serait inversée dans le second cycle professionnel où le secteur public gagnerait des élèves en 2016 alors que le secteur privé en perdrait de nouveau."

La note "Prévisions d'effectifs d'élèves du second degré pour 2016 et 2017" est téléchargeable sur le site du ministère, ici

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