Congrès du SNES : des discussions sur les modalités d'action contre la réforme du collège
Paru dans Scolaire le jeudi 31 mars 2016.
"Nous sommes tous d'accord pour rejeter la réforme du collège. Les discussions portent surtout sur les modalités d'action." Pour Catherine Fuchs, professeur de lettres classiques dans un collège l'académie d'Aix-Marseille, c'est le premier congrès du SNES auquel elle participe en tant que déléguée. Elle est interrogée par ToutEduc sur l'ambiance, et sur la comparaison avec celui à l'organisation duquel elle avait contribué il y a deux ans, "mais j'étais plus souvent à tenir la buvette, ou à comptabiliser les voix lors des différents votes, et je ne peux pas vraiment mesurer la différence."
Habituée aux discussions au niveau académique (le niveau S3), elle est suprise de voir qu'au niveau national, les appréciations sur les formes d'action varient autant d'une académie à l'autre. Après trois grèves qui n'ont pas permis d'obtenir que la ministre recule, les militants s'interrogent sur la manière de continuer la mobilisation."Si un mot d'ordre de grève est voté, il faudra prendre le temps de convaincre dans la salle des profs".
Les autres points de discussion portent surtout sur les carrières et le PPCR (le nouvel outil de gestion des parcours professionnels, carrières et rémunérations). Les congressistes souhaitent par ailleurs une autre réforme pour le collège et des évolutions pour que le lycée permette aux élèves de mieux réussir. En ce qui concerne la contribution de Denis Paget (voir ToutEduc ici et ici), elle ne donne pas lieu à débat, puisqu'elle ne contient pas de propositions soumises au vote, mais à des discussions "entre nous". C'est "une personnalité importante" pour beaucoup, et "on ne peut pas ne pas s'interroger sur son analyse", "il y a quelque chose à mettre au clair", mais "nous n'allons pas nous diviser là-dessus, et l'esprit du syndicalisme l'emporte".