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Formations en alternance : Aussi bien les lycées professionnels que l'apprentissage (N. Vallaud-Belkacem)

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 29 janvier 2016.

"Je demande au président de la République d'inscrire tous les types de formation en alternance dans nos ambitions, les lycées professionnels comme l'apprentissage." Najat Vallaud-Belkacem répond ainsi à ToutEduc qui lui demande comment entendre les propos de F. Hollande sur l'apprentissage. La ministre de l'Education nationale intervenait, ce 29 janvier, dans un lycée professionnel parisien, le lycée Marcel Deprez, à l'occasion des "journées portes ouvertes" et des 30 ans du "bac pro". Pour elle, quand on parle d'alternance, il faut ajouter aux 400 000 apprentis les 700 000 élèves des LP, et "il faut savoir valoriser les deux" qui sont d'ailleurs complémentaires, fait remarquer son entourage. Neuf sur dix des baccalauréats professionnels vont à des élèves de lycée, tandis les CFA préparent davantage à des CAP. Najat Vallaud-Belkacem envisage d'ailleurs, dès la prochaine rentrée, des jumelages collèges-LP-CFA pour que les acteurs se connaissent et pour que les enseignants de collège puissent mieux en parler à leurs élèves et organiser des vistes dans le cadre des parcours d'avenir. La ministre met aussi l'accent sur l'importance de la formation générale donnée aux élèves de LP et sur le fait que ce sont les lycées qui "offrent une solution" quand un jeune qui envisage un apprentissage ne trouve pas d'entreprise qui lui signe un contrat de travail.

Elle a fait plusieurs annonces à l'occasion de cette visite. Dans les jours à venir, 10 nouveaux "campus des métiers et des qualifications" seront labellisés (agroalimentaire en Auvergne, métiers de la forêt et du bois en Aquitaine, design et habitat en Haute-Loire, transition énergétique dans les Hautes-Pyrénées, automobiles et mobilités du futur dans le Nord et en Franche-Comté, autonomie - longévité - santé dans le Nord-Pas-de-Calais, économie touristique à Paris et Val d'Europe, chimie durable en Picardie, mécanique connectée en Savoie, agrosciences dans le Vaucluse). Un nouvel appel à projets sera lancé au printemps.

Consciente que la loi ne suffit pas à ouvrir des places de STS aux élèves des LP, la ministre demande aux recteurs de fixer, en fonction des métiers et des situations locales, des "quotas ambitieux", en même temps que des cartes des formations, à négocier avec les Régions, de façon que les élèves puissent envisager des parcours cohérents.

A la rentrée 2016 seront mises en place pour les élèves de seconde des "journées d'accueil et d'intégration" afin qu'ils fassent connaissance "avec l'établissement, l'équipe pédagogique et les autres élèves". Suivra "une période de consolidation et d'orientation" avec réouverture à la Toussaint d'Affelnet pour permettre aux élèves qui constatent avec leurs enseignants et le proviseur une erreur d'orientation, d'en changer et d'aller dans une autre spécialité professionnelle ou dans une autre voie, technologique par exemple. Les épreuves certificatives seront concentrées sur les années de première et de terminale pour donner plus de temps aux élèves de seconde.

Avant de partir en stage la première fois, les élèves de seconde auront droit à une semaine de préparation à l'arrivée en entreprise, afin qu'ils sachent ce qu'on attend d'eux et qu'ils comprennent les règles de sécurité.

A la rentrée 2017 seront mises en place, avec les 1 000 postes de professeur dédiés et annoncés par F. Hollande, 500 nouvelles formations correspondant aux métiers de 2022 identifiés par France stratégie et aux secteurs considérés comme porteurs.

Par ailleurs, la ministre annonce qu'une grande attention sera accordée, au cas par cas, aux enseignants contractuels qui réussissent un concours au risque d'être nommés "à l'autre bout de la France", afin de tenir compte de leur situation personnelle, mais elle ne détaille pas la procédure qui sera mise en place.

A noter qu'un élève a tenu à féliciter la ministre pour ses propos sur les attentats de novembre, qui ont eu lieu à quelques centaines de mètres du lycée, et sur "l'attitude exemplaire" de ses camarades. Elle s'inquiète, non discours n'a-t-il pas été un peu trop long ? L'élève reconnaît avoir "un peu dormi" à la fin. Elle éclate de rire et lui demande s'il est heureux dans cet établissement. Oui. Avant, au collège, il était dans une ULIS (unité pour l'inclusion scolaire d'élèves présentant des troubles des apprentissages), et maintenant, il aspire à poursuivre en STS. Elle le félicite à son tour.

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