Education en Afrique : le Repta lance, avec G. Cohn-Bendit, un appel à soutenir le secteur non formel
Paru dans Scolaire le mardi 26 janvier 2016.
Le REPTA (réseau Education pour tous en Afrique) lance "un appel solennel aux élus en coopération, aux ONG, aux Fondations, aux entreprises et aux donateurs pour qu’ils investissent leurs efforts à (ses) côtés dans la lutte contre l’exclusion et pour le soutien des organisations de terrain africaines". Il rappelle qu' "en Afrique subsaharienne, 33 % des enfants entrés à l’école ne terminent pas le cycle primaire complet", que, "dans les années à venir il manquera en Afrique des centaines de milliers d’enseignants" et il considère que "ces chiffres justifient dans l’immédiat et en priorité un appui fort au secteur non formel de l’éducation, c’est-à-dire à toutes les structures éducatives de la société civile, qui innovent au quotidien et favorisent la prise en charge des jeunes exclus ou sortis du système, pour qu’ils reprennent une formation adaptée qui les insère socialement et professionnellement."
Pour le Repta et ses représentants, Aïcha Bah Diallo, Mamadou Ndoye, Gaby Cohn Bendit, Yves Clavier, l'erreur serait "de vouloir faire la même école pour tous et partout", alors que "les populations rurales continuent d’être lourdement absentes du système scolaire". Il faut aussi que les enfants apprennent à lire et écrire dans leur langue maternelle et que les horaires de l’école ou de l’apprentissage soient adaptés à la vie locale. Il faut "négocier avec les parents pour que les enfants puissent les aider aux champs" car "mieux vaut une école à mi-temps plutôt qu’une école dont les parents retirent leurs enfants". Il faut encore "encourager l’usage des nouvelles technologies" et s'appuyer sur la société civile et le secteur non formel, "porteur de réponses innovantes, d’implication citoyenne et d’espoir" : "Il serait désolant de constater qu’à nouveau l’argent des Etats et des grands bailleurs de fonds aille prioritairement au secteur formel en laissant encore de côté le secteur non formel."
Le site du Repta ici