Les réseaux sociaux et les médias au secours d'une enseignante dont le problème était déjà réglé
Paru dans Scolaire le mardi 26 janvier 2016.
Les réseaux sociaux, relayés par Le Parisien, ont donné un large écho à la lettre adressée le 21 janvier à la ministre de l'Education nationale par les délégués des élèves du lycée Jean Vilar de Meaux (Seine-et-Marne). Ceux-ci voulaient attirer l'attention de Najat Vallaud-Belkacem sur la situation d'une enseignante gravement handicapée qui s'était vu refuser la prolongation de l'aménagement du temps de travail dont elle bénéficiait: "injonction lui a été faite de reprendre son temps complet."
Les élèves, qui semblent ignorer que les aménagements de leur établissement dépendent de la Région, remercie la ministre pour les nombreux équipements et améliorations dont leur lycée a bénéficié ces dernières années, mais ajoutent : "Il est quelque chose d'infiniment plus précieux à nos yeux, c'est la leçon de courage et de volonté que nous offre quotidiennement (cette) enseignante."
Sur leur page Facebook, les élèves publient aussi un courrier de l'administration indiquant que cette enseignante bénéficie à nouveau d'un allègement horaire de 6h à compter du 22 janvier. Contactée par ToutEduc, la proviseure de l'établissement nous a répondu qu'elle ne pouvait nous répondre, la communication étant gérée par l'académie. Celle-ci nous a indiqué que, saisie de la situation le 19, elle avait réagi le 20 et reconduit immédiatement la mesure d'aménagement du temps de travail de cette enseignante. Mais l'académie n'a pu nous dire quel service avait envoyé le premier courrier, celui qui mettait fin au temps partiel de l'enseignante, ni au nom de quel texte ou barème. La situation des personnels est réexaminée chaque année, a-t-il été ajouté.
Il y a donc bien eu une erreur commise, celle-ci a provoqué l'émotion des collègues de l'enseignante, qui se sont mis en grève, et des élèves qui ont écrit à la ministre. Leur lettre, dont les qualités littéraires sont indéniables, a, à son tour, provoqué l'émotion sur les réseaux sociaux et dans les médias, alors même que pour l'administration, le problème était réglé et qu'il n'y avait pas lieu de communiquer.
La lettre des élèves ici, en cliquant sur l'image, le message de l'administration