Mise en oeuvre de la réforme du collège : "je crois à l'effet de contagion" (F. Robine)
Paru dans Scolaire le vendredi 22 janvier 2016.
Les enseignants sont-ils aussi hostiles à la réforme du collège que le donne à penser l'intersyndicale "anti-réforme" (voir ToutEduc ici) ? ToutEduc a posé la question à Florence Robine : quelles remontées du terrain a la directrice générale de l'enseignement scolaire ? Pour elle, les enseignants sont, très majoritairement, convaincus que le collège tel qu'il est actuellement "ne fonctionne pas". D'autre part, bon nombre d'entre eux disent "vous n'avez rien inventé, ce que vous mettez dans la réforme, nous le faisons déjà" et beaucoup "ont envie de voir à quoi ça ressemble", même s'ils sont en même temps, effrayés par la masse de travail que représentent notamment les nouveaux programmes.
ToutEduc lui fait remarquer qu'il sera parfaitement possible à un enseignant de continuer d'enseigner sa discipline pendant les heures d'accompagnement personnalisé comme il le fait actuellement. Florence Robine ne le conteste pas et à la question : "pour vous, c'est une réforme qui ouvre des possibilités plutôt qu'elle n'impose de nouvelles pratiques ?", elle répond par l'affirmative. Elle est consciente que "tout ne sera pas mis en oeuvre au 1er septembre", mais elle pense qu'elle se mettra en place progressivement. Ce sont "les élèves qui seront les meilleurs avocats de cette réforme". "Je crois à l'effet de contagion", ajoute-t-elle.