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Etat d'urgence économique et social : l'apprentissage, l'enseignement professionnel, les qualifications (F. Hollande)

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 18 janvier 2016.

Le président de la République, ce 18 janvier, dans son discours devant le CESE, a estimé que "la France doit accroître par la formation, l’éducation, le niveau de qualification des salariés quel que soit leur âge". En ce qui concerne l'apprentissage, le gouvernement "ouvrira les titres du ministère du Travail (...), ce qui permettra des entrées en apprentissage tout au long de l’année (...). Les entreprises qui animent des écoles de production – et il y en a encore et je veux les encourager – verront leurs dépenses reconnues au titre de l’effort de formation, s’agissant de la taxe d’apprentissage. Et les branches et les entreprises qui souhaitent ouvrir un CFA pourront le faire.

L’Education nationale créera elle aussi, 500 formations nouvelles en alternance (...) L’enseignement professionnel lui aussi doit être tourné vers les métiers d’avenir. Nous ferons l’effort de créer 1 000 postes affectés à ces formations dès 2017, dans le cadre des annonces que j’ai déjà faites au début du quinquennat. Des jumelages entre lycées professionnels et CFA seront prévus pour faciliter l’insertion des jeunes, décloisonner les parcours et permettre autant qu’il est possible les réorientations (...) Je sais aussi l’effort que font les régions, et des propositions ont été faites pour améliorer le système de transport et de logement des apprentis, nous saurons également accompagner ce processus."

Les jeunes entrepreneurs

Le discours de François Hollande porte aussi sur l'entrepreneuriat : "Pour beaucoup de jeunes, comme le dit le ministre Macron, il est plus facile de trouver un client que de trouver un employeur (...) Les qualifications préalables exigées pour exercer de nombreux métiers sont nécessaires, elles garantissent la santé et la sécurité du consommateur et du travailleur. Mais parfois, elles dépassent cet objectif et peuvent constituer des barrières, par exemple quand le diplôme exigé est sans lien avec les tâches effectuées ; ou lorsqu’une expérience ne peut pas valoir reconnaissance officielle ; ou qu’un stage préalable est requis pour installer un artisan qui peut tout de suite pourtant démarrer son activité. J’ai donc demandé au ministre de l’Economie de revoir le système de qualification pour le rendre plus lisible et plus cohérent (...) La capacité de création (...) est particulièrement vive et dynamique dans les quartiers de nos villes et notamment chez les jeunes, ceux que l’on pense toujours plus loin du marché du travail. Peut-être parce qu’ils se sentent hélas discriminés, ils ont une envie encore plus forte de s’engager pour créer et nous devons, là aussi, leur donner cette chance.

Des précisions

Le dossier de presse annexé apporte quelques précisions. Il rappelle ainsi que, "dn complément des diplômes de l’Education nationale, des formations ciblées sur les compétences professionnelles donnent déjà lieu à la délivrance, par le ministère du Travail, d’un titre professionnel, pour les personnes ne relevant pas du système de formation initiale". C'est ce dispositif qui sera étendu à l’apprentissage "avec des formations plus courtes" et qui permettra "à des jeunes dont le contrat d’apprentissage a été rompu de se réorienter immédiatement".

Est également prévue la publication des débouchés par filière ainsi que des résultats des élèves des lycées professionnels ou apprentis aux examens. Seront assouplies, "à titre expérimental", les conditions d’ouverture des Centres de formation d’apprentis par les entreprises et les branches professionnelles.

En ce qui concerne les qualifications professionnelles artisanales , la réglementation sera "recentrée" sur la protection de la santé et sur la sécurité du consommateur, de façon à "la rendre lisible et intelligible". Il est prévu d' "ouvrir des modalités de justification de la qualification pour permettre au maximum de personnes d’y accéder". Pour ce qui est du stage préalable à l’installation, "il serait encadré dans un principe 'non réalisation sous 1 mois vaut accord' afin de répondre aux critiques sur le délai et les modalités d’obtention de ce stage".

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