Régionales, "culture de l'autre" : les maisons familiales rurales, le Crap, le SEP-UNSA, l'UNL
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 15 décembre 2015.
MFR. Le séminaire qu'organisent à l'Unesco les MFR demain 16 décembre, et que clôturera Stéphane Le Foll dans le cadre du plan de "Mobilisation pour les valeurs de la République", a pour thème "l’éducation aux mondes et aux autres". Le mouvement rappelle que les "maisons familiales rurales" développent "une approche globale de l’éducation permettant à chacun (...) d’apprendre à être solidaire, de prendre en compte la culture de l’autre, de s’engager…" et de "se construire comme citoyen (...) pour réenchanter le monde". L'invitation ne fait pas explicitement référence aux attentats ni aux résultats des élections régionales.
CRAP. Le Crap-Cahiers pédagogique en revanche considère qu' "une réponse de pédagogues s’impose, particulièrement après le très fort taux d’abstention chez les jeunes que nous avons connu lors de ces élections". Il considère que "cela en dit long sur leur absence de perspectives et sur l’échec de la 'promesse républicaine', dans lequel l’école a sa part (...) C’est pourquoi nous allons nous attacher à plus et mieux donner la parole aux élèves" pour "leur apprendre à utiliser cette parole pour débattre avec les autres" et à leur donner des outils pour développer "l’esprit critique et l’esprit de critique".
SEP-UNSA. Le syndicat UNSA de l'éducation populaire considère que "nous sommes en situation de faillite démocratique" et "en situation d’urgence éducative". Il adresse pour sa part une "lettre ouverte au président de la République" et l'appelle à "construire, à côté du pacte de sécurité, un pacte éducatif (...) autour de l’éducation à la démocratie", via "une politique ambitieuse d’éducation populaire". Le ministère de la Jeunesse et des Sports serait "légitime à (le) piloter", mais il serait "plus fort" s'il était "dans un pôle éducatif". Le SEP demande aussi une réorientation des moyens en direction des territoires ruraux.
UNL. Les lycéens de l'UNL appellent pour leur part "la classe politique à ouvrir les yeux" sur la colère "perceptible au sein de la jeunesse dont le gouvernement avait fait sa priorité, mais qu’il a méprisée par ses actes" et ils veulent que "se créent des cadres de discussions pour échanger avec les autres organisations d'éducation populaire, de la société civile, du mouvement social et toutes les organisations de jeunesses progressistes". Ils annoncent qu'ils iront "au-devant des lycées" pour mettre "en avant nos valeurs de vivre-ensemble".
VOTE. Sans appeler à voter blanc, le SIAES et le SIES (deux "syndicats indépendants" du second degré, rattachés à la FAEN) proposaient avant les élections un "faux bulletin de vote" à ceux qui "sont opposé-e-s à la réforme du collège" et "qui comptaient s’abstenir, ou voter blanc ou nul".