Scolaire » Recherches et publications

Climat scolaire : "Les enseignants préfèrent travailler dans un collège privé plutôt que public, surtout lorsque celui-ci relève de l’éducation prioritaire" (revue Éducation et formations)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 11 décembre 2015.

"Les enseignants préfèrent travailler dans un collège du secteur privé plutôt que dans un collège public, surtout lorsque celui-ci relève de l’éducation prioritaire", note Cédric Afsa, sous-directeur des synthèses à la Depp, dans la revue Éducation et formations de décembre 2015, consacrée au climat scolaire et au bien-être à l'école. En s'appuyant sur une enquête menée en 2013, il souligne que trois critères influent de manière sensible sur le climat scolaire : la taille, le secteur et la situation sociale environnante. Les enseignants "se sentent mieux dans des établissements 'à taille humaine' (autour de 400 élèves). Quant au contexte socio-économique local, le climat est "plus pesant dans les territoires où les familles sont exposées à des problèmes de pauvreté".

D'autres variables peuvent avoir une influence, mais dans une mesure nettement moindre. Ainsi, les agrégés semblent moins satisfaits que leurs collègues de leur activité au sein de l’établissement, tout comme ceux qui enseignent les disciplines scientifiques (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) ou littéraires (français, lettres classiques et modernes, histoire-géographie, langues vivantes étrangères), comparativement aux professeurs d’arts plastiques, d’éducation musicale ou d’éducation physique et sportive.

Violences subies au quotidien par les élèves : un facteur prédominant

Dans un autre article de la revue Éducation et formations, Tamara Hubert, du bureau des études sur les établissements et l’éducation prioritaire de la Depp, analyse le climat scolaire cette fois perçu par les collégiens. Le nombre de victimations citées par les élèves reste le facteur prédominant, dans un sens négatif : "Il semblerait qu’au-delà des effets de quartier et de l’établissement, les violences subies au quotidien par les élèves altéreraient plus fortement leur climat scolaire que les violences graves déclarées au niveau de l’établissement", souligne l'étude.

Au final, les établissements n’auraient "qu’une action indirecte sur le climat scolaire". Autrement dit, c’est l’environnement qui le modèle et non l’inverse. L’essentiel de ce climat relève d'un niveau individuel ou de celui de la classe. Les difficultés scolaires initiales des élèves, mesurées par le retard à l’entrée en sixième, le "dégradent sensiblement". C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, des problèmes sociaux. Au niveau de l'organisation institutionnelle, la qualité des relations entretenues avec les enseignants et le sentiment de bien apprendre jouent malgré tout "un rôle non négligeable".

La Revue Éducation et formations n° 88-89, décembre 2015, est consultable ici

Diane Galbaud

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →