Directeurs de l'éducation des Villes : un nouveau président pour l'ANDEV
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 04 décembre 2015.
Paul Monnoyer est le nouveau président de l’ANDEV. Il est responsable du service Projet éducatif local à Brest. Il répond à Touteduc à l’issue du congrès national à Lyon : trois jours consacrés aux rôles des collectivités et de l’Education nationale autour des enfants de maternelle.
ToutEduc : Le congrès de l’Andev s’achève à Lyon. Quels en sont les points forts ?
Paul Monnoyer : Nous savons que le regard des uns et des autres, sur le terrain, souffre encore d’un défaut de compréhension de ce que fait chacun. Il n’y a pas forcément de culture commune, les représentations ne correspondent pas forcément à la réalité. Or, on ne peut rien décréter si on n’a pas cette compréhension, cette connaissance. D'où le souhait d’avoir des espaces de formation commun. Ce n’est pas forcément compliqué à mettre en place.
ToutEduc : Ce n’est donc pas une question de moyens ?
Paul Monnoyer : Ceux-ci ne suffisent pas. On peut toujours mettre des moyens mais sans réflexion en amont, on ira à l’échec.
ToutEduc : Est-ce que les lignes bougent ?
Paul Monnoyer : La phase pendant laquelle on considérait que les collectivités étaient là pour assurer le gîte et le couvert est derrière nous. On est passé à autre chose. La réforme des rythmes y a contribué, plaçant les communes en tête de pont. D’un autre côté, attention à ne pas tomber dans l’excès inverse, en croyant que les communes sont capables de tout faire. Je crois effectivement que les lignes bougent, à tous les niveaux, même s’il reste des freins à tous les niveaux, de façon variable selon les lieux.
ToutEduc : Environ 25 représentants de l’Education nationale ont participé à votre congrès. C’est un signe ?
Paul Monnoyer : Nous avons toujours veillé à ce que l’Education nationale soit présente. Pour ce congrès, nous avons particulièrement insisté sur cette présence. Nous avons pu réellement échanger, y compris de manière informelle. C’est l’intérêt de ce genre de manifestation.
ToutEduc : Quels sont vos objectifs ?
Paul Monnoyer : On ne va pas se cacher que certains PEDT sont des coquilles vides. A l’ANDEV, nous aimerions vraiment les faire vivre. Nous souhaitons trouver une réelle complémentarité. Tout cela autour d’un enjeu principal : la lutte contre les inégalités.
Propos recueillis par Muriel Florin