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Une Journée d’action dans l’enseignement agricole public : inquiétudes pour la formation, inquiétudes pour les "valeurs"

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 24 novembre 2015.

Via une intersyndicale qui réunit le SNETAP-FSU, le SYAC-CGT, FO enseignement agricole et SUD Rural équipement, les personnels de l’enseignement agricole public avaient décidé de maintenir leur journée du 24 novembre pour faire "entendre leurs voix". Cette journée a été l’occasion pour l’intersyndicale de monter des délégations en région auprès des candidats aux élections régionales ; ainsi par exemple 30 enseignants représentant 8 des 9 lycées agricoles de la région Centre ont-il pu rencontrer le n°3 de la liste PS et dans la foulée le tête de liste de droite avant d’évoquer en soirée avec le directeur de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) de la région Centre –Val de Loire un enseignement agricole public (EAP) "qui ne scolarise plus que 34% des élèves".

Cette question qui, selon Frédéric Chassagnette responsable au SNETAP-FSU, est "particulièrement sensible" est évoquée dans le communiqué intersyndical : "au quotidien nos missions de service public demandent qu'on se mobilise pour elles maintenant, sachant qu'il en va ni plus ni moins que de nos capacités à accueillir, à former, à soutenir autant que nécessaire les jeunes qui nous sont confiés... afin d'en faire de futurs professionnels et au-delà des citoyens éclairés en cette période où l'obscurantisme frappe."

Un bilan et une vision prospective

Déjà et avant cela, le 28 août puis le 3 novembre avec Stéphane Le Foll, ministre en charge de l’agriculture, la décision a été prise d’effectuer un bilan par région et de regarder les projections démographiques sur les deux prochaines années afin de résoudre ce "paradoxe" d’un EAP dont le taux d’insertion à la sortie est de 92% "et un système qui empêche de répondre aux demandes du boom démographique". En Val de Loire a été ouvertes une section de 8 à 10 places quand 24 secondes générales ou technologiques et 180 places en lycée professionnel s’ouvraient dans le même temps à l’Education nationale.

L’autre principal sujet d’inquiétude porte sur les effets pervers de la réforme de la voie de la professionnelle : il n'y a plus de classe passerelle permettant un parcours en quatre ans et les crédits "d'individualisation" baissent de façon continue. Les organisations fustigent le taux d’échec au bac pro qui a doublé.

Elles vont continuer de rencontrer les candidats, et le secrétaire national du SNETAP-FSU, Jean-Marie Le Boiteux, évoque le risque de voir dans les conseils d'administration des lycées des représentants de la collectivité "à l’opposé des valeurs que nous sommes chargés de transmettre aux jeunes dans cette période".

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