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Attentats : les consignes de sécurité, le droit de fumer dans les lycées, le droit de débattre. A noter aussi la relance du Concours de la Résistance

Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 21 novembre 2015.

Le ministère de l'Education nationale a publié sur son site les consignes de sécurité applicables dans les écoles, collèges, lycées et qui complètent les consignes Vigipirate. Une fiche qui les présente doit être affichée à l’entrée des écoles et établissements scolaires. Celle des trois académies d'Ile-de-France diffère de celle du reste du territoire. Le ministère signale de plus qu'une circulaire sera publiée "dans quelques jours" pour rappeler "ces consignes, le cadre interministériel de coopération et de mobilisation des services de l’Etat, ainsi que l’ensemble des outils de prévention qui peuvent être déployés en lien avec les collectivités locales, les services de police et de gendarmerie".

Parmi ces consignes figure l'obligation de réaliser avant les vacances de Noël "deux exercices de sécurité (évacuation incendie et mise à l’abri ou confinement comme demandé par le plan particulier de mise en sûreté)". Le ministère demande notamment d'éviter "tout attroupement" aux abords des établissements, quitte à aménager "des zones spécifiques" dans les espaces extérieurs au sein des lycées ou à assouplir les horaires d’entrées et de sorties des écoles primaires pour les parents qui viennent déposer ou récupérer leurs enfants. Ecoles, collèges et lycées doivent vérifier que leurs documents et protocoles de sécurité sont à jour, avec leur hiérarchie, avec les équipes mobiles de sécurité et/ou avec la police ou la gendarmerie.

Hors Île-de-France, "les voyages scolaires sont de nouveau autorisés", de même que les sorties scolaires occasionnelles. En Île-de-France, les règles fixées pour la période du 16 au 22 novembre 2015 sont prolongées d'une semaine, sauf pour les voyages scolaires hors Ile-de-France, autorisés sous réserves. Mais tous les déplacements prévus dans le cadre de la COP 21 sont annulés. Par ailleurs, des cellules psychologiques peuvent être déployées "à la demande des directeurs d’école et chefs d’établissements" (le site du ministère ici)

La demande du ministère aux proviseurs des lycées d'aménager, dans l'enceinte de l'établissement, des espaces où les élèves puissent se retrouver sans sortir des murs, répond sans le dire à un courrier du SNPDEN adressé au Premier ministre le 18 novembre. Le syndicat UNSA des personnels de direction soulignait que "l’interdiction de fumer dans les espaces découverts des EPLE a, comme conséquence, que les élèves qui en ont le droit sortent durant les récréations (...) et restent devant les établissements par dizaines voire centaines". Pour éviter cette situation risquée, "beaucoup" de lycées "ont pris des mesures provisoires autorisant des espaces fumeurs dans les enceintes sécurisées des établissements", en contradiction avec un article (R. 3511-1) du code de la Santé publique. De fait, la dérogation au code est tacitement admise.

Pour sa part, la FMDL, la fédération des maisons des lycéens veut permettre aux élèves "d'avoir un espace de discussion, d’échange et de réflexion au sujet des événements tragiques que nous connaissons" afin "de se vider, de discuter avec les autres, de se rassurer", mais aussi d' "éradiquer les mauvaises analyses et les mauvaises pensées auxquelles pourraient nous pousser ces attentats (...) les discriminations, les amalgames, les racismes, le rejet de l'autre, etc." Elle lance une campagne "#UnisEtPlusFort" et propose "des affiches de sensibilisation sur (...) le vivre-ensemble, la tolérance, la non-violence, la solidarité (...)"

A noter que 3 jours avant les attentats, Najat Vallaud-Belkacem et Jean-Marc Todeschini ont reçu le rapport sur le Concours national de la Résistance et de la Déportation. La ministre de l’Éducation nationale et le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire ont annoncé "plusieurs mesures pour donner un nouveau souffle" à ce concours qui a pour "objectif, inchangé depuis sa création, de former de futurs citoyens attentifs aux mécanismes contemporains des violences extrêmes", mais "dont la participation a connu une certaine érosion". Ces mesures concernent notamment le pilotage du concours, son inscription dans le "parcours citoyen" et "dans le projet d’établissement" puisqu'une classe devra y participer, "sa valorisation dans le livret scolaire de l’élève" et "le développement des voyages scolaires sur les lieux de mémoire". Il est également prévu que "l’information en direction des lycées professionnels sera renforcée". Ce rapport a été rédigé par Anne Angles, enseignante d’histoire-géographie, Jean-Yves Daniel, doyen de l’IGEN et Hélène Waysbord,présidente de la Maison d’Izieu (le ministère ici).

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