La revue Skolè propose un ensemble de réflexions sur la formation des enseignants
Paru dans Scolaire le lundi 16 novembre 2015.
La revue en ligne Skholè (philosophie de l'éducation) organise (si elle est maintenue) une journée d'étude le samedi 21 novembre à la Sorbonne, sur le thème "A quoi bon des programmes scolaires ?. Doivent notamment intervenir Sébastien-Akira Alix, Pierre Arnoux, Mara Goyet, Daniel Guillaume, Bruno Poucet et Dominique Raulin.
Dans sa dernière livraison, le revue propose les enregistrements de la rencontre de juin sur le thème "Formation des maîtres, mission impossible ?" avec les interventions d'Eric Dubreucq, François Louveaux, Pierre Statius, Patrick Ghrenassia, Emmanuel Brassat, Denis Kambouchner, ainsi que ceux d'une rencontre du mois de février sur l'éducation morale (avec Michel Fabre, Anne-Claire Husser, Laurent Jaffro, Pierre Kahn, Hélène Merlin-Kajman, Roger Monjo et Ruwen Ogien).
Elle propose aussi une série d'articles, dont plusieurs dénoncent les conséquences de ce qu'Alain Beitone appelle "la pédagogie invisible". Nathalie Bulle évoque "l'affaiblissement de notre système éducatif" à propos de la réforme du collège et y voit la volonté d'instaurer "un nouvel ordre moral sur l'école" (sans clairement dire ce qu'est cet ordre moral). Denis Kambouchner estime que "la vraie discussion" sur la réforme du collège "n’a pas commencé", mais lui non plus ne dit pas ce que serait cette discussion.
Pierre Statius plaide pour une autre réforme de la formation des enseignants et opte "pour le modèle de l'école professionnelle, après avoir constaté l'échec de l'école universitaire, et fonde son analyse sur l'exemple de l'Ecole nationale de la magistrature".
Emmanuel Brassat pose la question des finalités du sysème éducatif, après avoir dénoncé "l'irrésolution et la confusion" actuelles tandis que Magali Gaubert s'interroge sur la pertinence du socle de connaissances, de compétences et de culture.
Trois articles portent sur la question du genre. Séverine Depoilly "cherche à montrer la fécondité d’une réflexion centrée sur le système des inégalités". Vanina Mozziconacci invite à "réécrire l'éducation sexuelle depuis le féminisme", Elise Clément s'interroge sur la "subversion lacanienne des théories du genre".
Par ailleurs, Baptiste Marrey évoque le souvenir du centre éducatif et culturel d'Yerres, aujourd'hui détruit, qui avait fait "le pari d'associer concrètement dans le même bâtiment l’Éducation nationale, les Affaires culturelles et Jeunesse et Sports. Cette expérience oubliée peut aujourd'hui donner à réfléchir quand la 'culture à l'école' est devenue une priorité gouvernementale."
Le site de Skholè ici