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PLF 2016 : inquiétudes des personnels sociaux de l'EN et de l'enseignement agricole ; le collège, le baccalauréat, le premier degré, l'évaluation en brèves

Paru dans Scolaire le mardi 03 novembre 2015.

PLF 2106 - SOCIAL. Selon le SNASEN, "le ministère n’a arrêté aucune feuille de route en matière de politique sociale envers les élèves et les personnels". Le syndicat UNSA des assistants sociaux de l'Education nationale constate que les 300 créations de postes sur deux ans annoncées par écrit au printemps dernier pour garantir "un poste d'AS dans chaque collège REP + en charge du suivi des élèves du collège et des écoles qui s'y rattachent" ne sont pas inscrites dans le projet annuel de performance 2016, donc dans le projet de budget. "Seules 100 créations de postes santé/sociaux y sont budgétées. Dans certaines académies, les assistants sociaux interviennent déjà dans les écoles REP+, mais dès lors "abandonnent "une partie de la couverture du secondaire".

PLF 2016 - BOURSES. Les MFR (maisons familiales rurales) s’inquiètent de la faiblesse du budget de l’enseignement technique agricole qui prévoit la diminution de plus de 2 % des "moyens communs à l’enseignement agricole" et de "l'aide sociale aux élèves", avec une baisse de 3,5 % des bourses. De plus, le ministère ne donne "aucun signe" sur des sujets comme "la santé et la sécurité des jeunes durant les périodes en milieu professionnel", "la rénovation de la voie professionnelle", "l’accueil de jeunes en 4e/3e"...

COLLEGE. Le SNLC constate que "le ministère de l’Education nationale éprouve les plus grandes peines à mettre en oeuvre son plan de formation en faveur de la réforme du collège", puisque seules 17 académies ont organisé des universités d’automne pendant les vacances et qu'il "ne s’est trouvé que 6 150 volontaires pour assister à ces conférences". De plus, selon le syndicat FO des lycées et collèges, les participants n'y ont pas trouvé les réponses aux questions qu'ils se posaient. "A la fin des réunions, les collègues ne savaient toujours pas ce qu’ils étaient supposés faire dans leur classe à la rentrée 2016". Ils se seraient en revanche entendu dire : "vous êtes fonctionnaires et vous devez obéir"...

BACCALAUREAT. Le SNES réagit à la publication du décret qui "étend le bénéfice de la conservation des notes à tous les candidats à l’examen des baccalauréats général et technologique". Cette mesure entre en vigueur immédiatement alors que "dans de nombreux lycées, les personnels (enseignants, CPE...) tout comme les élèves redoublants découvrent cette modalité au moment de s'inscrire (...) Comment ces élèves peuvent-ils faire un choix raisonné ?" Quant aux établissements, ils "devront décider si les élèves qui conservent leur note sont ou non dispensés du cours correspondant", s'ils ne le sont pas, ils ne seront pas motivés, et s'ils le sont, "le risque d’une scolarité en pointillé est grand, et celui du décrochage n’est pas loin non plus"

108 HEURES. Les professeurs des écoles doivent 108 heures par an en sus des heures de classe. Selon le SNALC et le SNE, un projet de décret apporte des précisions sur leurs obligations de service. Les syndicats FGAF des premier et second degrés considèrent que ce texte enfermerait "les collègues dans une organisation comptable des heures" et se demande s'il ne faudrait pas "que chaque école soit dotée d’une pointeuse". Ils souhaitent "la forfaitisation des 108 heures" qui permettrait "une réelle prise en compte des priorités spécifiques de chaque situation".

NATIONAL. La FNEC, la fédération FO de l'enseignement, dénonce les nouvelles modalités d'évaluation des élèves prévue par un projet de décret adopté par le CSE (le Conseil supérieur de l'éducation) le 15 octobre. Il estime qu'il consacre des modalités "définies école par école, CA par CA, dans le cadre du PEDT et de la réforme du collège". De plus, le DNB (diplôme national du brevet) "n’aurait plus de national que le nom" puisque "500 points relèvent du contrôle continu", contre 200 pour les épreuves écrites. Enfin, les parents peuvent ajouter un commentaire à la signature du livret scolaire, ce qui "ouvre la porte à toutes les mises en cause publiques des enseignants". Par ailleurs, la FNEC s'inquiète des conséquences de la réforme territoriale qui entraîne la création du "recteur de région académique". Elle prévient qu'elle n'acceptera "aucune fusion de services, aucune mobilité forcée, aucune suppression de postes" et surtout pas la perspective de voir émerger des "agences régionales de l’Education".

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