L’expérimentation du PIIODMEP utile pour la mise en place du Parcours avenir (IGEN)
Paru dans Scolaire le mercredi 28 octobre 2015.
"La mission tient à souligner la mobilisation des responsables académiques, la diversité des initiatives observées et la mobilisation des enseignants rencontrés. Tous ont conscience de l’enjeu que représente la découverte du monde économique et des professions et la nécessité de construire des parcours cohérents pour les élèves dès la sixième". Suite à l’expérimentation menée au cours de l’année 2014-2015 dans les académies de Bordeaux, Caen, Dijon et Strasbourg, une mission de l’IGEN a publié un rapport qui vient d’être mis en ligne sur le site du ministère.
L’expérimentation du PIIODMEP (parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel), judicieusement rebaptisé depuis Parcours Avenir, a débuté, note le rapport, "alors qu’aucun texte ou projet de texte sur le contenu du PIIODMEP n’avait été diffusé (…) Ce qui a été regretté dans certaines académies". Si les initiatives observées sont diverses, elles peuvent, selon la mission, "servir d’exemples mobilisateurs et nourrir, sous certaines conditions, les préconisations de ce rapport". Parrainage des établissements par un professionnel du monde économique, aide du Conseil régional pour les entreprises qui accueillent des stagiaires de l’Education nationale, mise en place d’un référent école-entreprise dans chaque collège, colloque académique, formation de formateurs… Les idées et les initiatives se sont développées mais des difficultés subsistent.
La place des COP
La mission a constaté d’abord "la difficulté à trouver des partenaires dans certains lieux" et pose "le problème de la place des COP (conseillers d’orientation-psychologues) dans ces dispositifs. (…) A partir du moment où ces initiatives sont identifiées ou mise en œuvre, le COP peut avoir un rôle important après du chef d’établissement et les équipes pédagogiques : rôle d’animation, rôle d’expert, rôle de relais."
Le rapport souligne aussi les difficultés d’ordre pédagogique : la "difficulté d’appréhender la notion de parcours", la "difficulté à laisser aux élèves en collège une forme d’autonomie afin qu’ils développent leur sens de l’engagement et de l’initiative", la "difficulté pour les enseignants de mettre en œuvre une véritable démarche de projet" et "la difficulté de réinvestissement dans les disciplines des expériences observées". Auxquelles s’ajoutent "l’absence de temps dédié" et "le manque de formation initiale et continue des enseignants".
Pour les membres de la mission, "L’année 2015-2016 continuera d’être une année d’expérimentation, généralisée à l’ensemble des établissements, une véritable mise en œuvre des parcours ne pouvant être envisagée qu’en concomitance avec celle de la réforme du collège, à la rentrée 2016, donc."
Cette mise en place du Parcours avenir, selon la mission, impliquera entre autres la constitution "d’un comité de pilotage académique", "la valorisation des initiatives", "l’aide des établissements dans la recherche de partenaires", "la formation des établissement à l’utilisation d’outils, à l’image de Folios, pour garder trace des actions engagées avec les élèves".
Le rapport est consultable ici.