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La voie professionnelle prépare mieux à résoudre des problèmes dans plusieurs pays (Pisa, OCDE)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 23 octobre 2015.

"Dans les pays de l’OCDE, 11,4% des élèves de 15 ans sont très performants en résolution de problèmes de la vie réelle", indique le volume sur ce thème issu de l'enquête Pisa (2012), publié en octobre. Ces jeunes sont "systématiquement capables d’explorer le scénario d’un problème complexe, de concevoir des solutions en plusieurs étapes compte tenu de toutes les contraintes et d’ajuster leur stratégie en fonction des informations qu’ils reçoivent", précise l'OCDE.

Plus d’un élève sur cinq atteint ce niveau à Singapour, en Corée et au Japon, et plus d’un sur six à Hong-Kong (Chine) (19,3%), au Taipei chinois et à Shanghai (Chine) (18,3%), au Canada (17,5%) et en Australie (16,7%). À l'opposé, moins de 2% y parviennent au Monténégro, en Malaisie, en Colombie, en Uruguay, en Bulgarie et au Brésil, des pays qui enregistrent un score nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE.

Dans plusieurs pays, les élèves en filière professionnelle plus performants que ceux de la voie générale

Entre ces deux extrêmes, le Canada, l’Australie, la Finlande, l’Angleterre (Royaume-Uni), l’Estonie, la France, les Pays-Bas, l’Italie, la République tchèque, l’Allemagne, les États-Unis et la Belgique obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE, mais inférieurs à ceux des pays figurant en tête.

À noter, en Malaisie, à Shanghai (Chine) et en Turquie, plus d’un élève sur huit est scolarisé en filière professionnelle, où ils sont dans l'ensemble nettement plus performants en résolution de problèmes que les élèves en filière générale. Comment expliquer cette différence ? "Les programmes et les méthodes pédagogiques propres à la filière professionnelle préparent peut-être mieux les élèves à résoudre des problèmes complexes s'inscrivant dans des contextes proches de la vie réelle qui ne se rencontrent d’ordinaire pas dans le cadre scolaire", avance l'OCDE. Autre piste d'explication : il est possible que la capacité des élèves à résoudre des problèmes ne soit "pas développée dans les matières académiques principales".

Niveau socio-économique : un impact moins fort qu'en maths, compréhension de l'écrit ou sciences

En termes de différences de score entre les sexes, les garçons sont plus performants que les filles dans 23 pays et moins performants qu'elles dans 5. Dans 16 autres États, la performance moyenne ne varie pas dans une mesure statistiquement significative entre les garçons et les filles.

Quant à l'impact du niveau socio-économique, il est moins important en résolution de problèmes qu’en mathématiques, compréhension de l'écrit ou sciences, "peut-être parce que les possibilités de pratiquer la résolution de problèmes en dehors du cadre scolaire s’inscrivent dans des contextes sociaux et culturels différents", estime l'OCDE. Néanmoins, du fait de "l’inégalité d’accès à des établissements de qualité, les élèves défavorisés obtiennent des scores inférieurs à ceux des élèves favorisés dans tous les domaines d’évaluation, y compris en résolution de problèmes".

Le document est consultable ici

Diane Galbaud

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