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"Alternative végétarienne" dans les cantines scolaires (et les crèches) : la proposition de loi débattue le 26 novembre ?

Paru dans Scolaire le jeudi 08 octobre 2015.

"Les gestionnaires, publics et privés, des services de restauration scolaire ainsi que les services de restauration des établissements d'accueil des enfants de moins de six ans, servant plus de 80 couverts par jour en moyenne sur l'année, sont tenus de proposer un menu végétarien en alternative au menu quotidien (...) La présente loi entre en vigueur à compter du 1er septembre 2018." Déposée hier 7 octobre à la présidence de l'Assembléee nationale par Yves Jégo (UDI), THierry Solère (LR), Cécile Duflot et Laurence Abeille (écologistes), cette proposition de loi est donc ouverte à la signature des députés "de tous bords" insiste son initiateur pour qui ce serait "un piège" de s'enfermer "dans un débat droite-gauche". Il déplore pourtant d'avoir reçu "un scud" de Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture estimant l'initiative mal venue en pleine crise de l'élevage, tandis que la ministre de l'Education nationale lui a fait savoir que l'acuité du problème n'était pas telle qu'il faille légiférer.

L'exposé des motifs évite les débats sur le sens du mot "laïcité". Il évoque le "grand désarroi" des responsables des cantines scolaires publique, demande si on peut "obliger un enfant catholique à manger de la viande un vendredi saint" ou bien "un enfant juif ou musulman à consommer du porc", et il propose de "dépassionner ces débats en refusant l'idée de menus confessionnels et en offrant à partir de la rentrée 2018 un choix laïc dans les cantines des écoles publiques". Il met aussi l'accent sur "le gâchis alimentaire" lorsque les enfants laissent "sur le bord de leur assiette la partie du menu ne leur convenant pas", et il pense à "nos compatriotes" de plus en plus nombreux qui "aspirent à préserver la vie animale" ainsi qu'à la nécessité pour les "générations à venir (de) réviser leur mode d'alimentation" quand la terre devra nourrir 11 milliards d'êtres humains.

Interrogés sur le coût de cette alternative, les élus estiment qu'il sera compensé par un moindre gâchis, mais aussi, indique le maire de Saint-Etienne, par une autre organisation de la cantine. Dans sa ville, les familles doivent à présent réserver 48h à l'avance, ce qui permet au gestionnaire d'ajuster le nombre des repas. Le "très léger" surcoût est réduit d'autant.

Le groupe UDI n'a pas encore débattu de l'opportunité d'inscrire cette proposition de loi dans sa "niche parlementaire" du 26 novembre. Si ce n'était pas le cas, le groupe écologiste pourrait utiliser sa "niche". La pétition lancée par Yves Jégo a dépassé les 135 000 signatures (ici), la pétition adverse en a recueilli 3 500 (ici).

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