Plus de maîtres que de classes : "un regard nouveau sur les élèves" (rapport révélé par le Café pédagogique)
Paru dans Scolaire le mardi 29 septembre 2015.
"L’affectation dans une école d’un maître supplémentaire favorise le travail collectif des enseignants ; il contribue à bien identifier les besoins des élèves et à accompagner leurs apprentissages." Nos confrères du Café pédagogique publient le rapport du comité national de suivi du dispositif "Plus de maîtres que de classes" qui est très positif. Il souligne toutefois que "de grandes disparités existent sur le terrain quant au nombre d’équivalents temps plein (ETP) dédiés au dispositif d’une académie à l’autre et d’un département à l’autre". "D’une manière générale, les postes sont implantés sur une seule école", parfois sur deux, "exceptionnellement dans trois", mais, notent les auteurs du rapport, "il convient d’éviter le saupoudrage du dispositif".
Il appartient aux équipes de définir "les modalités d’intervention en classe les plus pertinentes", mais "il est essentiel qu’aucun élève ne soit privé de la continuité des apprentissages réalisés en classe (...) En moyenne, un maître supplémentaire collabore chaque semaine avec 8,3 collègues" et les équipes "ont choisi de répartir l’intervention du maître supplémentaire entre un grand nombre de classes pour en faire bénéficier beaucoup d’élèves", les séances sont, 4 fois sur 5, "préparées par la dyade chaque semaine", mais "le nombre de séances non préparées ou faiblement préparées, augmente lorsque le nombre de collaborateurs des maîtres supplémentaires s’accroît".
Le rapport souligne que "les pratiques effectives sont d’une infinie variété (...) Aucune n’est meilleure que l’autre en toutes circonstances : c’est l’adéquation des formes pédagogiques aux objectifs visés qui fonde l’efficacité des choix opérés". Le dispositif engendre "un regard nouveau sur les élèves en termes de diagnostic des besoins", "le développement de compétences plurielles", et il "amène les enseignants à décrire et partager en confiance leurs pratiques pédagogiques", à "mutualiser des pratiques", mais aussi à "développer la concertation inter-écoles".
Le comité évoque aussi dans son rapport le rôle que peuvent jouer les ESPE (Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation) en termes de formation initiale et continue, et comme lieux de ressources en partenariat avec l'ESEN (l'école des cadres de l'Education nationale), l’IFÉ, le réseau CANOPÉ...
Le rapport est téléchargeable sur le site du Café pédagogique ici