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Comment le cerveau apprend de nos erreurs (recherche)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 18 septembre 2015.

L'erreur peut être une expérience bénéfique pour le cerveau, c'est ce que démontre une étude publiée par la revue Nature Communications le 25 août. Les neurosciences avait déjà cerné deux mécanismes d'apprentissage : l'un fondé sur l'évitement et l'autre sur la récompense. Dans le premier cas, une expérience négative conduit le cerveau à éviter la situation qui a produit une erreur. Dans le second cas, le cerveau traite comme une récompense le fait d'avoir trouvé une bonne réponse, ce qui aboutit à renforcer l'expérience.

Cette nouvelle étude a été dirigée par l'université de Californie du Sud, en collaboration avec l'UCL (University College London), l'UPMC (université Pierre and Marie Curie), l'ENS (Ecole normale supérieure) et l'université de Lyon. Menée auprès de 28 personnes d'environ 26 ans, elle a consisté à leur poser des questions et à leur offrir de l'argent à chaque bonne réponse. À l'inverse, une mauvaise réponse leur faisait perdre de l’argent. Lors de l'un des tests, les participants étaient amenés à apprendre de leurs échecs, en comprenant pourquoi ils s'étaient trompés. Pendant ce temps, leur activité cérébrale était examinée par IRM (imagerie par résonance magnétique).

L'erreur, une simple étape du processus d'apprentissage

Résultat : la région du cerveau activée quand on apprend de son erreur est la même que lorsqu'on trouve une réponse juste, traitée comme une récompense. En revanche, l’apprentissage par évitement concerne, lui, d'autres zones cérébrales, situées au niveau du cortex insulaire et associées aux émotions liées au regret.

Quel enseignement tirer de ce constat ? Il tend à montrer que si l'on dispose de suffisamment d'informations pour contextualiser un échec, on est conduit à poursuivre l'expérience plutôt qu'à l'éviter.

Autrement dit, sur le plan éducatif, il paraît important d'offrir aux élèves la possibilité d’apprendre de leurs erreurs. Mais pour cela, la "faute" doit être appréhendée comme une simple étape du processus d’apprentissage.

L'étude est consultable ici

Diane Galbaud

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