Accueil des enfants réfugiés : "une chance" pour certaines communes rurales selon Najat Vallaud-Belkacem
Paru dans Scolaire le lundi 14 septembre 2015.
Najat Vallaud-Belkacem estime que l'accueil des enfants réfugiés peut être "une chance" pour certaines communes rurales, notamment lorsque des classes sont menacées de fermeture du fait d'une baisse démographique, lors d'une interview sur France 3 le 13 septembre.
La ministre de l'Éducation nationale répond ainsi favorablement à la proposition de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains), qui souhaite inciter les réfugiés à s'installer dans des communes rurales où des classes ou des écoles ont fermé, afin de les rouvrir. "Oui, bien sûr, il a raison", déclare la ministre. Et de préciser : "J'ai d'ailleurs déjà eu beaucoup de remontées de ces communes rurales qui voient dans l'accueil de ces enfants réfugiés une opportunité."
Un accès à l'école ou à l'université partout sur les territoires
L'école a "un rôle fondamental à jouer dans cet accueil de réfugiés. Le droit à la scolarité est garanti dans notre pays et je veillerai (...) à ce que partout sur les territoires, on puisse assurer à ces enfants, à ces jeunes, un accès à l'école ou à l'université, bref la poursuite de leurs études qui leur permettront de s'insérer normalement dans notre pays", affirme Najat Vallaud-Belkacem.
Quant à l'estimation d'un accueil sur deux ans de 8 à 10 000 enfants de réfugiés annoncée par ses services, elle indique que ce chiffrage se base sur l'idée qu'un réfugié sur trois est mineur. "On a la chance d'avoir dans notre école française un dispositif qui s'appelle les centres académiques de scolarisation des enfants allophones, qui nous permet d'avoir des classes spécifiques pour accueillir ces enfants, leur faire apprendre très vite le français et un certain nombre de valeurs républicaines avant de les mettre dans des classes ordinaires. C'est comme cela que les choses vont se passer", poursuit-elle.
Elle précise que "l'Éducation nationale compte aussi s'adresser aux parents pour faire en sorte qu'ils comprennent le fonctionnement de l'école et apprennent eux-mêmes le français. Nous développons pour cela un dispositif qui s'appelle Ouvrir l'école aux parents."