La féminisation des personnels de l'Education nationale et leur vieillissement dans certaines régions étudiés par la DEPP
Paru dans Scolaire le vendredi 11 septembre 2015.
En 2013-2014, 1,05 million de personnes, soit 44 % des effectifs de la fonction publique d’État "exercent leur activité professionnelle au titre de l’enseignement scolaire dans les secteurs public et privé du ministère de l’Éducation nationale". Près de 85 % d'entre eux sont titulaires, une proportion qui a baissé en 2013, et un peu plus de 8 sur 10 sont des enseignants. C'est ce que calcule la DEPP (service statistique de l'Education nationale) qui ajoute que le salaire net mensuel des professeurs des écoles "est inférieur à celui des certifiés et des PEPS (professeurs d’éducation physique et sportive) et à celui des PLP (professeurs de lycée professionnel), malgré une grille indiciaire identique" du fait de primes et d'heures supplémentaires "moins fréquentes et moins élevées" et d'un passage plus rare à la hors-classe.
Or les professeurs des écoles sont plus souvent des femmes (plus de 80 %, 89 % parmi des moins de 30 ans), d'ailleurs, "la part des femmes est d’autant plus forte que les enseignants sont jeunes, quel que soit le secteur", et leur part diminue avec les corps, elles sont moins nombreuses parmi les certifiés (62 %), les PEPS (49 %), les agrégés (52 %) et les professeurs de chaire supérieure (33 %). "Les personnels de direction comptent 47,2 % de femmes", elles sont 71 % parmi les conseillers principaux d’éducation, 84 % parmi les personnels d’orientation. "Les corps relevant des filières administratives sont d’autant plus féminisés que la catégorie hiérarchique est peu élevée : 92 % des catégories C sont des femmes contre 60,5 % des catégories A."
Autre enseignement de cette note d'information, la part des enseignants de moins de 30 ans affectés dans un établissement relevant de l'éducation prioritaire "est supérieure à celle de l’ensemble des enseignants : 25,7 % dans le premier degré, 20,4 % dans le second degré", contre 20 et 12 % si on considère l'ensemble des enseignants.
La note s'intéresse en effet à l'âge des enseignants, "en moyenne plus jeunes dans le premier degré public (41,4 ans, privé : 42,9 ans) que dans le second (respectivement 43,3 ans et 44,8 ans). Mais le ratio entre les moins de 30 ans et les plus de 50 ans varie fortement entre les départements ou les académies. Dans celle de Montpellier, il est de 12 dans le second degré, dans l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et en Guadeloupe, il est de 5 ou 6 pour le premier degré, alors qu'il est de 1 à 2 dans les départements d’Île-de- France, du Nord, de l’Est, dans le Cantal, en Ille-et-Vilaine ou dans la Sarthe.
"Les personnels de l’Éducation nationale en 2013-2014 : des effectifs enseignants en hausse" ici