FCPE : "les réformes vont dans le bon sens", mais "il faut y aller plus vite et plus fort"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 31 août 2015.
"Les réformes vont dans le bon sens", mais "il faut y aller plus vite et plus fort", c'est l'essentiel du message qu'a fait passer la FCPE ce 31 août, à l'occasion de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. Elle évoque notamment le nombre de postes dédiés au "plus de maîtres que de classes", à la scolarisation des moins de trois ans, et aux remplacements. Elle dénonce de plus un "véritable détricotage de la gratuité". Selon les réponses qu'elle a reçues au questionnaire qu'ont diffusé ses sections départementales, les activités périscolaires induites par la réforme des rythmes scolaires sont payantes pour 45 % des parents d'enfants en maternelle, et 42 % en élémentaire.
La restauration scolaire est "le premier poste de dépense des famillles" en élémentaire et la fédération s'inquiète du nombre d'enfants qui ne mangent pas à leur faim, d'autant que "le nombre de communes qui n'ont pas mis en place de quotient familial reste important". "Pourquoi pas la gratuité pour certaines familles ?" Pour les parents de collégiens, ce sont les fournitures qui représentent le plus gros poste de dépenses, d'autant que "nombreux sont les collèges à réclamer deux paires de baskets pour le sport". Seuls 11 % des quelque 1 500 parents qui ont répondu au questionnaire estiment que "le coût de la rentrée scolaire ne pèse pas dans leur budget". La FCPE signale de plus "la dispaition programmée de la gratuité" des transports scolaires.
Dans son dossier de rentrée qu'a présenté Liliana Moyano, la nouvelle présidente, la FCPE a fait le décompte des réunions auxquelles les délégués participent soit, dans un collège ou un lycée, 5 à 8 conseils d'administration, 3 conseils de classe, parfois plus de 10 conseils de discipline, auxquels s'ajoutent les conseils départementaux ou académiques, les commissions d'appel, sans compter de "nombreuses réunions de concertation avec les institutions publiques", la préparation des élections... Elle demande que soit appliqués les textes de 2006 sur les horaires des réunions, ou que soit rendu opposable à l'employeur un congé de représsentation. Les délégués des parents ne sont en effet pas à égalité avec les autres délégués dans ces instances.
Interrogée par ToutEduc sur le livre d'A. Juppé, la présidente, tout en se défendant de vouloir le commenter, estime qu'il "n'est pas au niveau de l'ambition affichée", mener "la mère des réformes" et que les propositions concernant les parents sont "étranges", "un peu infantilisantes" et d' "un autre temps", puisque leur participation aux réunions serait "obligatoire".