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Internationale de l'éducation: des mises en garde sévères contre la privatisation de l'éducation

Paru dans Scolaire le mercredi 19 août 2015.

"Nous ne sommes pas opposés au marché. Nous ne sommes pas opposés aux entreprises qui construisent des écoles ou qui produisent du matériel didactique. Elles le font depuis l’invention de la presse à imprimer au quinzième siècle. Là où nous ne sommes plus d’accord, c’est lorsque des sociétés gèrent nos écoles comme des entreprises dans un but de lucre et renforcent les inégalités sociales (...) ou lorsqu’elles envahissent l’espace professionnel des enseignant(e)s et leur dictent ce qu’ils doivent enseigner et comment." C'est ce qu'a déclaré Fred van Leeuwen, le secrétaire général de l'Internationale de l'Education en ouverture du 7ème congrès le 21 juillet. La traduction en français des principales déclarations est à présent en ligne. Les débats ont évidemment porté sur un ensemble très large de problèmes, mais l'accent a été mis, à plusieurs reprises sur les risques liés à "l’essor rapide des entreprises d’éducation dirigées par des investisseurs" qui considèrent "les enfants non comme des élèves mais comme des unités économiques et qui se réjouissent de remplacer nos enseignantes et enseignants par des tablettes ou des leçons en boîte" selon les expressions de la présidente, Susan Hopgood.

Pour elle, "une éducation publique gratuite de qualité reste la seule réponse pour parvenir à une éducation de qualité pour tous" et "la recherche du profit n’a pas sa place dans la détermination de ce qui est enseigné, dans la manière de l’enseigner et de l’évaluer pas plus que dans la manière dont nos écoles, nos établissements secondaires et nos universités sont organisés". Elle conclut : "Le moment est venu de dire non aux politiques destructrices sous-tendues par une idéologie néolibérale qui ne cherche qu’à creuser le fossé entre les nantis et les autres", une situation notamment dénoncée par l’Australian Education Union: "les résultats du dernier programme national d’évaluation – lecture et calcul -, montrent des écarts énormes entre les élèves favorisés et défavorisés".

La situation des enfants réfugiés a été évoquée par le syndicat allemand VBE : "Les réfugiés du Moyen-Orient qui fuient la guerre, la torture et le viol ont besoin de sécurité et d’un cadre dans lequel ils se sentent en sécurité et protégés. Ceci inclut la scolarisation adéquate des enfants et des jeunes" et donc la création de postes d’enseignant(e)s capables d’enseigner la langue du pays d'accueil en tant que langue étrangère.

La page du site de l'IE consacrée à la déclaration du secrétaire général ici.

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