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S'attaquer à l'évasion fiscale pour financer l'éducation dans le monde (Internationale de l'Éducation)

Paru dans Scolaire le vendredi 24 juillet 2015.

S'attaquer à l'évasion fiscale pourrait permettre de "contribuer à scolariser chaque enfant et à atteindre les objectifs de développement à l’échelle mondiale". C'est l'une des possibilités qui a été évoquée à l'occasion du 7e congrès mondial de l'Internationale de l'Éducation (IE). Ce congrès, qui rassemble quelque 1700 personnes représentant les syndicats et associations d'enseignants et d'employés de l'éducation de 171 pays différents, se tient à Ottawa du 21 au 26 juillet. Selon un communiqué publié par la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, c'est Susan Hopgood, réélue à cette occasion à la présidence de l'IE (lire ici), qui a évoqué cette solution qui permettrait, d'après elle, de rassembler pas moins de 100 milliards de dollars et de répondre à la problématique du sous-financement de l'éducation dans le monde.

L'IE s'est par ailleurs positionnée sur l'un de ses objectifs stratégiques, la protection de l'éducation publique, en adoptant une résolution, ce mercredi 22 juillet 2015, contre la hausse de la privatisation et de la commercialisation de l'éducation, résolution qui a reçu le soutien du directeur de l'éducation pour tous de l'UNESCO. Cette résolution mandate le bureau exécutif de l'IE pour mettre en place un groupe de travail sur cette thématique et "lancer une campagne mondiale, invitant les affiliés et les partenaires à réagir face à la tendance croissante à la sous-traitance à des acteurs privés".

Contre le "paiement à la leçon"

"Nous rejetons fermement le concept de 'paiement à la leçon'", a déclaré Fred van Leeuwen, le secrétaire général de l'IE. "Il est illusoire de croire que l'on peut en quelque sorte améliorer la qualité en introduisant des tests standardisés et des tableaux de classements, en rémunérant en fonction des performances, mais aussi en classant les écoles et en les évaluant. Cela ne fonctionne pas. Par contre, cela viendra attiser le mécontentement des enseignant(e)s, exacerber stress des élèves, provoquer la frustration des principaux et accroître la paperasserie."

Le secrétaire général affirmait par ailleurs que "l'éducation est un droit et [qu']elle doit être accessible afin de donner à tous les enfants la même chance d’apprendre". Susan Hopgood évalue à 5 billions de dollars le poids des activités à but lucratif ce domaine.

Le site du congrès ici

Camille Pons

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