Des médailles françaises aux Olympiades de mathématiques; Animath voudrait toucher plus de jeunes de tous milieux
Paru dans Scolaire le vendredi 17 juillet 2015.
"Aux olympiades internationales de mathématiques à Chiang-Mai (Thaïlande), le 14 juillet, les jeunes Français ont remporté trois médailles d’argent et trois médailles de bronze (...) A l’occasion de l’International Tournament of Young Mathematicians (ITYM) à Sofia (Bulgarie) le 11 juillet, les deux équipes françaises de six lycéens qui y participaient se sont classées respectivement 1ère et 3ème", annoncent Cap maths et Animath qui affirment que c'est, "et de très loin", le meilleur résultat obtenu par la France "depuis plus de vingt ans". Au mois d'avril déjà, deux Françaises avaient remporté deux médailles d’argent à "l’European Girls Mathematical Olympiad" à Minsk.
Animath est une association dont le but est de favoriser les "activités mathématiques périscolaires dans les écoles, collèges, lycées et établissements de niveau universitaire". Quant au consortium Cap’Maths (ici), il est porté par Animath et il "a été lauréat de l’appel 'Culture scientifique et technique et égalité des chances' du Programme investissements d’avenir en 2011 (...) Depuis 2012, cent-cinquante actions ont été co-financées par Cap’Maths."
Interrogé par ToutEduc, Martin Andler, président d'Animath, insiste, il s'agit bien de toucher "tous les publics" et non pas seulement les très bons élèves. Association complémentaire de l'enseignement public, et à ce titre subventionnée par l'Education nationale avec laquelle elle travaille en relation étroite, elle développe, avec les associations qu'elle fédère, des activités périscolaires, au niveaux primaire, "un niveau sur lequel il faudrait qu'on progresse" et secondaire. Elle fait le lien avec l'enseignement supérieur et la recherche, et elle s'adresse notamment à ces jeunes "dont le système éducatif s'occupe très peu", ne leur proposant pas d'activités à la mesure de leur appétit. Certains sont de très bons élèves, d'autres sont parfois "en situation catastrophique", mais tous sont très motivés. Potentiellement, ils se trouvent dans tous les lycées de France, mais c'est une minorité d'établissements qui proposent des activités stimulantes. Animath adopte donc "une démarche volontariste" pour toucher des jeunes des deux sexes et de tous les milieux, et s'inquiète de ne toucher trop souvent que des enfants privilégiés.
Quant à ceux qui affrontent des compétitions internationales, ils ont reçu chaque mois une feuille d'exercices difficiles, ils ont subi des tests, ils se sont préparés pendant deux ou trois ans lors de stages de vacances : "si vous êtes fin août du côté de Sophia-Antipolis, vous rencontrerez des lycéens qui font avec bonheur des mathématiques du matin au soir..."
Sur les trois concours, le site d'Animath ici, ici et ici