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ESPE : "des choses qui fonctionnent bien" (N. Vallaud-Belkacem). Vers la sortie de crise à Versailles

Paru dans Scolaire le mardi 30 juin 2015.

Aujourd'hui 30 juin sont réunis les directeurs des ESPE et leurs partenaires des rectorats pour un premier bilan des acteurs de terrain 21 mois après la création des "Écoles supérieures du professorat et de l’éducation". Comme le fait remarquer Daniel Filâtre, président du comité de suivi, la création des IUFM s'est inscrite dans un contexte conflictuel, certains refusant l'idée qu'on doive former les enseignants, alors qu'il est acquis à présent que "l'enseignement est un métier qui s'apprend". Et les ESPE sont devenues un enjeu pour les universités. "Cette réforme est un succès", estime-t-il, non sans attirer l'attention sur des "points de vigilance", les articulations entre les universités et les ESPE, entre les composantes, avec les services académiques. Une façon de dire que tout n'est pas toujours parfait.

Selon les informations recueillies par ToutEduc auprès de l'entourage de la ministre de l'Education nationale, la crise de l'ESPE de l'académie de Versailles serait en voie de résolution. Elle s'est traduite par la démission de sa directrice Marianne Desmets, Catherine Semeria assumant l'intérim comme elle l'avait fait après le départ de Béatrice Cormier. Les instances de l'ESPE ont voté à l'unanimité sauf une voix le projet de l'Ecole tel qu'il sera soumis prochainement au CNESER dans le cadre du renouvellement de "la vague E". Toujours selon l'entourage de la ministre, la crise est d'ailleurs uniquement une crise de gouvernance, qui n'affecte pas le fonctionnement de l'école et les présidents d'université seraient bien conscients qu'il leur appartient de "donner le la", et de ne pas chercher à imputer certaines difficultés (notre interlocuteur ne parle pas de crise) à telle ou telle personne, en clair les différentes directrices.

Pour la ministre, qui a ouvert cette journée, le retour d'une formation initiale pour les enseignants est "l'une des mesures emblématiques du quinquennat" et chacun a bien compris la nécessité d'une "entrée progressive dans le métier". Les ESPE se portent d'ailleurs bien, avec une augmentation de 4 % du nombre des étudiants en M1, qui sont un peu plus de 57 000 cette année. Najat Vallaud-Belkacem insiste sur l'importance d'avoir des enseignants "suffisamment outillés" pour mettre en oeuvre une "pédagogie de projet", pour transmettre les valeurs de la République en se fondant sur "une pédagogie de la laïcité" et du dialogue, et "tout cela est inscrit dans le tronc commun". La ministre cite encore l'Internet comme "un autre défi et un autre sujet" et elle annonce un appel à projets pour le développement de territoires éducatifs numériques.

Quant à Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l'enseignement supérieur, il considère que les ESPE ont conforté les universités dans leur vocation professionnelle, puisqu'elles forment déjà des médecins et des ingénieurs. Il souligne encore que le métier d'enseignant change puisqu'il s'agit à présent de "faire réussir tous les élèves". Mais les ESPE doivent aussi "faire entrer la recherche dans l'innovation pédagogique" : les progrès des sciences cognitives vont provoquer des "bouleversements formidables" en termes de prévision et de prévention des difficultés des élèves. Et ce qui vaut pour les enseignants des premier et second degrés vaut peut-être aussi pour les enseignants du supérieur : "un travail doit être fait sur la qualité pédagogique", notamment quand on pense aux étudiants des deux premières années de licence.

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