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Réforme du collèges : un débat tendus lors de la table ronde avec les syndicats au Sénat

Paru dans Scolaire le mercredi 27 mai 2015.

La commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat organisait une table ronde sur "la réforme des collèges" avec les organisations syndicales enseignantes ce mercredi 27 mai. Françoise Cartron, sénatrice socialiste, leur a rappelé que la ministre allait ouvrir la concertation pendant un an et leur a demandé : "allez-vous aller dans cette négociation et avec quelle feuille de route ?" Frédérique Rolet (SNES-FSU) lui a répondu : "la première circulaire est applicative, on ne voit pas très bien quelles peuvent être pour nous les marges de manœuvre."

De fait, si la principale organisation enseignante du second degré admettait que la loi de Refondation "avait dit des choses sur le collège", il y aurait  tout de même eu absence initiale de concertation. Résultat, "on risque de rater une réforme du collège qui aurait permis d’aider les élèves en difficulté". Toutes les organisations syndicales, hormis par le SGEN-CFDT et le SE-UNSA ont dénoncé l’absence de concertation. Pour Claire Krepper (SE-UNSA) au contraire, "le dialogue social a eu lieu" lors des débats qui ont précédé la loi de refondation, puis "pendant plusieurs mois sur le collège et un mois  autour de la grille horaire". Et pour elle, "quand on leur montre la réforme ‘sans faire peur’, les enseignants sont enthousiastes".

Brigitte Gauthier-Maurin (groupe CRC) fait valoir que la réforme suppose un consensus. "C’est vrai qu’il y a eu des échanges mais ça ne fait pas suffisamment sens sur ce qu’on veut pour l’école". Frédéric Sève (SGEN-CFDT) lui répond, à propos des projets interdisciplinaires, qu'il appartient aux enseignants sur le terrain de créer du consensus et de "se mettre d’accord sur le partage des heures".

Pour Jacques-Bernard Magnier (sénateur socialiste), si les enseignants sur le terrain ont initié des travaux de groupe, il faut néanmoins "changer de méthode de travail", "généraliser". Il faudrait aussi "refonder une politique syndicale pour que l’école fonctionne autrement" et s’inspirer de l’Ecole fondamentale du temps de la FEN.

Un incident révélateur d’un climat tendu a opposé en fin de séance une sénatrice écologiste aux syndicats, notamment à Jean-Rémi Girard (SNALC). Elle s'étonnait de la relation faite entre la qualité d'un enseignement et le nombre d'heures, en se demandant "à quel gavage" on préparait ainsi les élèves. Ce terme de "gavage", très vite retiré d’ailleurs avec excuses, est apparu comme une mise en cause du souci des élèves et de leur progression par les enseignants. "Ca fait deux fois qu’on dit gavage, c’est choquant ; la représentation politique ne peut pas s’étonner ensuite que les enseignants vous le renvoient dans la figure" s’est insurgé le vice-président du syndicat FGAF des lycées et collèges.

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