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La médiatrice de l'Education nationale aimerait plus de souplesse dans l'application des normes

Paru dans Scolaire le lundi 18 mai 2015.

Les "nouveaux publics", notamment les jeunes enseignants, "n'entrent plus dans cette logique de normes" qui régit l'Education nationale, constate Monique Sassier. Le médiateur, en l'occurrence une médiatrice, de l'Education nationale publie, ce 18 mai, son dernier rapport (voir ToutEduc ici). Il met l'accent sur les problèmes posés par "la vie étudiante", mais aussi sur la notation des examens et sur les procédures d'affectation des enseignants.

"Le médiateur considère que le système de notation des épreuves écrites et orales du baccalauréat mérite d'être revu." Si, en effet sont prévues des réunions qui permettent aux correcteurs de s'entendre sur l'application du barème avant qu'ils ne reçoivent leurs paquets de copies, les "réunions d'harmonisation" après correction, supposées remédier aux écarts injustifiés, sont "tellement dématérialisées" qu'on peut même douter de leur existence. Le médiateur propose "que ces commissions deviennent obligatoires". Le rapport pose aussi la question des épreuves anticipées, dont on ne revoit jamais la notation, puisque le correcteur ne participe pas à la réunion du jury l'année suivante. Autre difficulté, les candidats qui souhaitent "se présenter à la même session aux épreuves anticipées et aux épreuves terminales" se heurtent au fait que ce n'est pas prévu par les textes..., lesquels n'ont pas prévu non plus "des mesures transitoires et souples" pour accompagner les réformes, par exemple pour l'épreuve d'histoire-géographie du baccalauréat S "qui avait lieu en terminale", qui est devenue, "un temps, épreuve de première", avant de redevenir épreuve de terminale, sans que soit prévue la situation des redoublants... Pourquoi ne pas constituer des "comités d'usagers" pour éviter "une entrée en vigueur (d'un) texte dans l'urgence, sans mesures transitoires", ou que l'administration ne réponde : "On ne revient pas sur ce qui a été décidé".

En ce qui concerne les enseignants, le rapport souligne les faiblesses de la médecine de prévention : "moins d'un quart des postes (de médecin) offerts ont pu être pourvus". Mais c'est surtout la mobilité des enseignants qui fait problème, même si la plupart d'entre eux parvient "peu de temps après le concours de recrutement à exercer dans la région de leur choix". Toutefois l'information donnée aux personnels, aux candidats comme aux contractuels qui sont titularisés est insuffisante, changeantes et "pas toujours exacte".  Interrogée par ToutEduc après la décision du Conseil d'Etat sur le caractère non-règlementaire du barème (ici), Monique Sassier estime que son appréciation, déjà connue, "n'empêche pas le barème de fonctionner : il "s'applique de manière consensuelle". Même si "les rigidités inhérentes" à un tel système "peuvent difficilement être levées", ne pourrait-on pas mieux prendre en compte les situations humaines, de façon qu'elles trouvent "des réponses équitables", demande-t-elle. Le rapport demande "la prise en compte (...) de la notion de champ disciplinaire lorsque c'est possible. Les enseignants de physique ou de mathématiques devraient par exemple pouvoir être mutés dans l'une ou l'autre de ces disciplines (...) le fractionnement et le cloisonnement entre disciplines devrait être repensé (...) au collège du moins (...) une telle évolution aurait pour intérêt de fluidifier le processus de mutation des enseignants."

Mais au-delà, la question posée est celle des normes, dont le rapport met en évidence "les limites".

Le rapport n'est pas encore publié sur le site du ministère.

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