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Réforme du collège : nouvelle salve des politiques et des organisations syndicales qui s'y opposent

Paru dans Scolaire le mardi 12 mai 2015.

Les prises de position se multiplient sur la réforme du collège. Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, dénonce "un projet désastreux",  et la construction "au nom de l'égalitarisme", d'une "école de l'injustice". Avant lui, Bruno Le Maire, dans une interview au Figaro avait estimé que cette réforme "renforce le collège unique alors qu'il faudrait en finir avec lui". Sans dire si c'est à l'entrée en 6ème qu'il envisage un palier d'orientation, le député UMP veut "un collège diversifié avec un tronc commun de savoirs fondamentaux, en particulier lire et écrire, pour tous les élèves et des options qui correspondent aux talents de chaque élève". Son objectif n'est pas d'avoir "100% d'une classe d'âge au niveau du bac", mais "100% d'une classe d'âge qui connait notre histoire et notre culture, avec un emploi et une place dans la société".

Il faut d'ailleurs, estime-t-il, supprimer les ELCO (enseignements des langues et des cultures d'origine) "afin de lutter contre le communautarisme". Il croit "au contraire à la fierté nationale, à l’enseignement de notre histoire, à la valorisation des grandes figures de la Nation" (voir aussi ToutEduc ici).

En ce qui concerne les organisations syndicales et professionnelles, celles qui sont hostiles à la réforme préparent la grève du 19 mai. Pour la FERC (fédération CGT de l'éducation) la réforme généralisera "de fait la concurrence entre les disciplines et les enseignant-e-s" et elle constitue "un nouveau pas vers une territorialisation" tandis que les moyens ne permettent pas "de réelles améliorations". 

Pour le SNUEP (syndicat FSU de l'enseignement professionnel), la réforme accroîtra la charge de travail des enseignants. Il fait le parallèle avec ce qu'il estime être l'échec de la réforme du baccalauréat professionnel.Le SNETAA (syndicat FO de l'enseignement professionnel) esttime pour sa part que "la pérennité de la structure SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté) est menacée" et il se demande si "tous les jeunes peuvent réellement être affectés dans des classes ordinaires".

Le SNALC (syndicat FGAF des lycées et collèges) prend la défense des "pseudo z’intellectuels" qui ont "vocation à s’interroger sur le destin de la Nation".

La société des agrégés, qui n'appelle pas explicitement à la grève, dénonce pour sa part, la "complexité" de la réforme : "multiplication des demi-heures dans les emplois du temps, création d’enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) dont la répartition dépendra de chaque établissement, qui pourront être, au choix, trimestriels ou annuels (...)". Prenant l'exemple du latin, la SDAU ajoute "il existera un EPI de culture antique, qui pourra être choisi par tout élève à quelque moment que ce soit de sa scolarité" et qui "pourra être complété, en fonction des choix (...) par un enseignement qui pourra compter d’1 à 2,5 heures (...) par semaine." La société des agrégés se demande surtout "en quoi la suppression des filières dites d’excellence peut permettre aux élèves en difficulté de progresser". Pourquoi ne pas "les ouvrir à un plus grand nombre d’élèves" ? C'est qu'il s'agit d'une "politique d’austérité déguisée" tandis que les professeurs sont désignés "à la vindicte populaire tantôt comme des conservateurs, tantôt comme des privilégiés, tantôt comme des idiots ne comprenant rien au projet qui leur est présenté".

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