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Homophobie en milieu scolaire : les débats autour du mariage pour tous ont libéré les discours de haine (SOS homophobie)

Paru dans Scolaire le mardi 12 mai 2015.

"La baisse apparente du nombre d’actes homophobes, biphobes et transphobes en milieu scolaire en 2014 ne doit pas cacher une bien triste réalité. Leur niveau demeure plus de 10 points supérieur à ce qu’il était avant l’augmentation fulgurante constatée l’année dernière", "dans le sillage des débats autour du mariage pour tou-te-s." Un chapitre du rapport 2015 de "SOS homophobie" est consacré à la situation scolaire et dans le supérieur : "Filles et garçons sont indifféremment touché-e-s de la maternelle au supérieur, dans des établissements publics comme privés, généraux comme professionnels." Pour les petits, il s'agit de discours "troubles", alors que les enfants sont "déjà confronté-e-s dans leur classe à des camarades dont la mère est lesbienne ou le père trans". 

"Au collège (24 % des cas) et au lycée (50 %), le nombre de témoignages explose (...) Aux réflexions sournoises succèdent dans plus d’un cas sur cinq les crachats, jets de nourriture et autres sévices physiques. De peur d’être eux-elles aussi pris-es pour cible, les camarades demeurent la plupart du temps passifs-ves." Le rapport souligne l'importance de l'attitude des enseignants ou du personnel d'encadrement. "Dans plus d’un cas sur cinq, il fait lui-même preuve de discrimination plutôt que de soutien". L'association évoque le cas de "deux filles qui se tiennent la main" et qui sont convoquées chez le proviseur, d'un enseignant qui juge déviante l’orientation sexuelle d’une figure historique, ou de cet autre qui fait rire toute la classe lorsqu'il interpelle Laura et lui dis "Viens t’asseoir à côté de Paul, c’est plus naturel que de draguer Charlotte"...

Mais "les professeur-e-s ne sont pas non plus épargné- e-s sur les réseaux sociaux où les élèves tentent de récupérer des photos ou informations compromettantes". Ils-elles sont "plus rarement victimes d’attaques directes", mais "les messes basses incessantes ou les sous-entendus n’en restent pas moins lourds à porter" estime l'association qui a poursuivi "ses actions en milieu scolaire". En 2013 et 2014, elle est intervenue "dans 700 classes de la 4 e à la terminale".

Le rappport est téléchargeable ici

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