La France, pays où les enseignants ne pensent pas que l'épanouissement des élèves est important (PISA)
Paru dans Scolaire le dimanche 10 mai 2015.
La France est le seul pays (ou région) ayant participé à l'enquête PISA 2012 dont moins de la moitié des chefs d’établissement ont répondu positivement à la question "Parmi les professeurs de mathématiques, il existe un consensus autour de l’idée que l’épanouissement social et affectif de l’élève est aussi important que son acquisition des compétences et savoir-faire mathématiques" (la moyenne OCDE est à 71 %). La France est avant dernière (seul le Liechtenstein fait moins bien) si on considère le "sentiment d'appartenance" des élèves. Pourtant, quand on les interroge sur la qualité de leurs relations avec leurs enseignants, la France se situe un peu au-dessus de la moyenne, de même qu'elle se situe à peine au-dessus de la moyenne en termes de résultats en mathématiques.
C'est la première fois que PISA "invitait les élèves à évaluer leur sentiment de bien-être dans le cadre scolaire, et, "en moyenne, les élèves indiquent se sentir bien à l’école", les pourcentages les plus élevés se trouvent en Albanie, en Indonésie et au Pérou, les plus faibles se trouvent en Corée, en République slovaque et en République tchèque. Or "lorsque les élèves entretiennent de bonnes relations avec leurs enseignants, ce sont à la fois leurs résultats scolaires et leur sentiment d’appartenance qui s’en trouvent renforcés", même si la corrélation est loin d'être totale. L'OCDE en conclut pourtant que "la réussite et le bien-être tout au long de la vie dépendent également de la mesure dans laquelle les élèves sont parvenus à s’épanouir sur le plan social et affectif."
PISA à la loupe ici