Allemand: 515 postes d'enseignants créés et "pas de remise en cause de l'enseignement" selon le gouvernement
Paru dans Scolaire le mercredi 29 avril 2015.
Il n'y aura "aucune remise en cause de l'enseignement de l'allemand" en France, a martelé le gouvernement mercredi 29 avril, annonçant à l'issue du Conseil des ministres que 515 postes d'enseignants de cette langue seraient créés l'an prochain. Il répond ainsi aux craintes exprimées ces dernières semaines par certains - dont l'ambassadrice d'Allemagne en France et l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault - de voir péricliter l'enseignement de cette langue dans la foulée de la suppression des classes bilangues et européennes remises en cause par la réforme des collèges.
"Aujourd'hui sont ouverts 250 à 300 postes de professeurs d'allemand; c'est 515 postes qui seront ouverts l'année prochaine, donc on fait progresser au contraire l'enseignement de l'allemand", a assuré le Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement lors de son point presse hebdomadaire.
La ministre de l'Éducation nationale justifie, elle, la suppression des classes bi-langues et européennes devenues "désuètes" car, dès la rentrée 2016, "l’apprentissage de la première langue vivante étrangère commencerait dès le cours préparatoire (CP) pour tous les élèves". "Cet enseignement continu tout au long de la scolarité obligatoire contribuera à élever le niveau des élèves français en langue vivante étrangère, à l’oral comme à l’écrit", écrivait ainsi Najat Vallaud-Belkacem dans une lettre de réponse à Jean-Marc Ayrault le 15 avril. La réforme prévoit également l'avancement d'un an de l'apprentissage d'une seconde langue vivante (LV2) qui sera enseignée dès la cinquième.
Stéphane Le Foll a précisé que la réforme avait fait l'objet d'une "discussion" en Conseil des ministres, avec un "point" de la ministre de l’Éducation nationale. "Cette réforme du collège vise, non pas à remettre en cause la réussite des élèves qui font beaucoup d'options et réussissent" mais "à permettre la réussite du plan grand nombre", a-t-il poursuivi, soulignant que "l'écart entre les meilleurs élèves et ceux qui sont en difficulté ne cesse de s'agrandir".