EELV soutient la réforme du collège, la FSU dénonce la situation des ESPE, le SE-UNSA les programmes d'EPS
Paru dans Scolaire le mardi 21 avril 2015.
COLLEGE. Pour les écologistes, la réforme du collège annoncée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem "contient des éléments positifs, tels le socle commun de compétences, la transdisciplinarité et l’arrêt de l’hypocrisie d’une sélection et d’un élitisme qui ne dit que partiellement son nom" avec les classes bi-langues ou les options latin et grec. Mais EELV "appelle à une refonte de la formation initiale et continue des enseignants", demande que soit donnée "une impulsion à la formation continue sur site". Le parti écologiste "soutiendra (...) les appels à initiatives d’enseignants volontaires pour prendre en charge globalement sur plusieurs années un groupe d’élèves", mais il regrette "que cette réforme s’inscrive dans un calendrier scolaire annuel globalement inchangé".
ESPE. La FSU estime que la situation créée par "la suppression massive de postes entre 2002 et 2012" et "l'entrée brutale dans le métier depuis 2010", n'a pas été redressée et que les métiers de l'enseignement "ne sont plus attractifs". La fédération s'inquiète surtout d'annonces que lui a faites le ministère à l'occasion d'une audience le 15 avril : il envisagerait "d’expérimenter, dans les académies de Créteil et de Guyane un dispositif d’alternance en M1 dans le cadre des mesures relatives à l’apprentissage dans la fonction publique". Ces étudiants seraient "placés à tiers-temps devant élèves", mais la FSU n'a pas obtenu l'assurance qu’ils ne soient pas en pleine responsabilité, ce à quoi elle s'oppose. Elle n'a rien obtenu non plus pour les étudiants qui sont déjà titulaires d'un master (50 % dans le premier degré, 60 % dans le second degré). "Les ÉSPÉ n’ont pas reçu et ne recevront pas de moyens supplémentaires pour adapter les parcours (de ces stagiaires) ou de ceux dont les spécialités ne possèdent pas de diplôme au-delà du BTS voire du Bac Pro". Les ESPE ne recevront pas non plus de moyens "pour financer des co-interventions, des concertations, des recrutements de maîtres-formateurs (1er degré), formateurs académiques (2nd degré) et formateurs ÉSPÉ en nombre suffisant (...) L’absence de budget fléché et abondé pour faire fonctionner les ÉSPÉ ne leur permet pas d’assurer leurs missions." La FSU demande de plus la mise en place de pré-recrutements "sans contrepartie immédiate de service".
EPS. Le SE "s’inquiète des nouveaux projets de programmes" proposés par le CSP (Conseil supérieur des programme) pour l’EPS. Selon le syndicat UNSA des enseignants, ils "remettent en cause toutes les avancées instaurées dans les programmes de 2008 dont la finalité était de "former un citoyen cultivé, lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué". Ils s'inscrivent dans un ensemble cohérent "de l’école primaire au lycée"" et ils sont assortis de référentiels: "ce travail ne peut pas être purement et simplement balayé par le Conseil supérieur des programmes" pour qui "l’enseignement est centré sur la performance sportive plutôt que sur une éducation physique pour tous". Le SE "vient du reste de lancer une pétition" et il proposera à l'occasion de la consultation des enseignants "un tout autre projet".