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L'intersyndicale hostile à la réforme du collège se réunit le 15 avril pour lancer un appel à la grève

Paru dans Scolaire le lundi 13 avril 2015.
Mots clés : FNEC, SNES, SNALC

C'est le mercredi 15 avril que se réunit l'intersyndicale des organisations qui ont voté contre la réforme du collège (FO, FSU, CGT, SNALC, SUD) lors du CSE (conseil supérieur de l'Education) vendredi 10. Elles devraient lancer un appel à la grève au mois de mai. La FNEC estime que ces organisations syndicales représentent "plus de 80% des personnels". La fédération FO de l'enseignement dénonce notamment la fin du "caractère national des enseignements", la réduction "à peau de chagrin" de "l’enseignement du latin et du grec", la disparition des classes bi-langues ou européennes, la mise en concurrence des enseignants... La fédération refuse de plus de voir le collège comme "un lieu d’ennui et d’échec" et elle considère qu'avec la réforme, nous aurons "5 000 collèges, 5 000 horaires, 5 000 programmes". 

Le SNES y participera également. Interrogée par ToutEduc, Frédérique Rolet, co-secrétaire générale, indique que son organisation n'est pas opposée par principe à l'interdisciplinarité, ce qui explique qu'elle ne se soit pas d'abord opposée à la réforme telle qu'elle se dessinait lors des discussions informelles de cet hiver. Mais c'est l'article 10 du projet d'arrêté qui a mis "le feu aux poudres". Celui prévoit que "l’établissement peut moduler la répartition du volume horaire hebdomadaire par discipline, dans le respect à la fois du volume horaire global dû à chaque discipline d’enseignement obligatoire pour la durée du cycle et du volume horaire global annuel des enseignements obligatoires dû à chaque élève". Selon la responsable syndicale, cet article est apparu dans la mouture du texte qui a été présentée aux syndicats le 31 mars (voir ToutEduc ici), sans aucune concertation préalable, et à la demande de l'UNSA, aurait répondu le cabinet de la ministre. La globalisation des horaires sur un cycle de 3 ans inquiète particulièrement le SNES dans un contexte de décentralisation qui voit l'autonomie de gestion des recteurs renforcée, et donc les inégalités territoriales ou entre établissements.

Frédérique Rolet dénonce de plus les mensonges sur les langues anciennes. Certes, des heures sont prévues, mais "elles ne sont pas pas financées", elles devront être prises sur "les 20 %" et entreront donc en concurrence avec d'autres disciplines. Dans ces conditions, l'autonomie des établissements se trouvera fortement contrainte. Enfin, elle évoque l'attitude "incisive" de la ministre, qui songerait davantage à sa communication qu'au fond des dossiers. "Elle n'y a pas mis du sien."

A noter par ailleurs que le SNALC, qui a déjà lancé un appel à la grève pour le 13 mai, date qu'il est susceptible de modifier dans le cadre de l'intersyndicale, mais qui ne renoncera pas à la grève, rappelle qu'il a également déposé un préavis de grève pour le jour de la pré-rentrée 2015, prévue le 1 août 2015. "Nous le maintenons et invitons l'ensemble de la profession à refuser de rentrer en août", ajoute le syndicat FGAF des lycées et collèges.

 

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