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Le "collège 2016" approuvé par le Conseil supérieur de l'éducation

Paru dans Scolaire le vendredi 10 avril 2015.

Les projets de décret et d'arrêté (voir ToutEduc ici) définissant la réforme du collège ont été adoptés ce 10 avril par 51 voix pour (50 pour l'arrêté), 25 contre, et une abstention par le CSE (Conseil supérieur de l'éducation). La ministre, qui a assisté aux débats pendant une heure environ, s'en réjouit, elle considère que "le collège nécessitait d'être rénové". Elle annonce "un plan de formation exceptionnel" des enseignants en deux temps, d'abord la formation de formateurs et ensuite, des formations "sur site" pour "faire travailler les équipes ensemble". Najat Vallaud-Belkacem affirme que les discussions qui ont eu lieu depuis le 11 mars avec les organisations syndicales ont permis "d'améliorer le texte" et notamment de "répondre aux inquiétudes sur les langues anciennes". Selon son entourage, les élèves bénéficieront en effet d'un enseignement de culture et de civilisation, et, pour ceux qui le souhaitent, d'un enseignement des langues anciennes elles-mêmes. Sur ces deux points, le ministère travaillera avec l'Académie des Inscriptions et Belles lettres.

Au total, pour la ministre, le "collège 2016" permettra une meilleure acquisition des fondamentaux, et celle de "nouvelles compétences", en langues et dans le domaine du numérique notamment. La réforme est fondée sur "la confiance dans les équipes pédagogiques", et induit une "nouvelle façon de travailler, de s'organiser". Aucune discipline, insiste-t-elle lors de sa présentation à la presse, ne sera perdante, et toutes vont contribuer aux EPI (aux enseignements interdisciplinaires). Mais le vrai sujet, c'est "la façon dont les élèves vont s'approprier les savoirs", comment "les disciplines prennent sens" pour eux.

Interrogé sur l'autonomie des établissements, l'entourage de la ministre évoque deux formes d'autonomie, celle que voudrait le principal parti d'opposition, une autonomie statutaire, et celle qui est ici défendue, une autonomie pédagogique, organisée avec le conseil pédagogique.

Il évoque par ailleurs une "montée en charge" des 4 000 emplois d'enseignants promis pour accompagner la réforme, laissant entendre qu'ils ne seraient pas tous distribués à la rentrée 2016. Il indique que le nombre de postes mis au CAPES d'allemand en 2016 sera porté à 500 environ, soit deux fois plus qu'en 2012.

Ont voté contre les représentants des syndicats de la FSU, de FO, de SUD, de la CGT et le SNALC. La PEEP (parents d'élèves) s'est abstenue. Ont voté pour les syndicats UNSA, le SGEN, les représentants des élèves et des étudiants, la FCPE, et tous les représentants des mouvements pédagogiques et d'éducation populaire.

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