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Innovations enseignantes : "créer une culture de la confiance" (N. Vallaud-Belkacem)

Paru dans Scolaire le mercredi 08 avril 2015.

L'innovation pédagogique est "essentielle", elle permet aux élèves de s'épanouir, elle favorise la collaboration entre eux, et la généralisation du numérique, alors que "nos concitoyens s'en remettent à l'Ecole" pour répondre "aux maux de la société" tels que les ont révélés les attentats du mois de janvier. La ministre de l'Education nationale lançait, ce 8 avril, "la première édition des Innovations enseignantes" dans le cadre de la Journée nationale de l’innovation. Mais Najat Vallaud-Belkacem souligne aussitôt le risque d'une injonction paradoxale de l'institution à innover. C'est qu'elle se refuse à opposer une innovation pilotée par l'administration et une innovation venue du terrain. Il s'agit pour elle de "créer une culture de la confiance" de façon que les enseignants disposent "d'espaces pour innover" et se sentent soutenus.

Elle souligne l'importance du pilotage au niveau national par le ministère via son département "recherche-développement" (le DRDIE) et par le CNIRE, le Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative, lequel "comptera parmi ses membres des acteurs de la formation" venus des ESPE (les écoles supérieures du professorat et de l'éducation) et de l'ESEN (l'Ecole des cadres de l'Education nationale). C'est que, comme le souligne le dossier de presse, "beaucoup reste encore à faire", notamment pour "diffuser largement les bonnes idées". La ministre évoque à ce sujet l'intérêt de Viaéduc, une plateforme et un réseau social qui "fédère des groupes de travail".

A noter que 602 équipes ont concouru cette année à l'appel à projets "prix de l'innovation" et que 30 d'entre elles ont été sélectionnées par un grand jury pour présenter leur action lors de cette journée. A noter encore que, juste après le départ de la ministre, Benjamin Moignard (Paris-Est Créteil) a présenté les résultats d'une recherche sur les exclusions provisoires, sur lesquelles n'existe aucune statistique. Il souligne l'importance du phénomène, puisque, chaque jour du mois d'octobre, sept à huit élèves de collège sont en situation d'exclusion. Mais quelques établissements excluent dix à douze fois moins que la moyenne. Ils ont pour caractéristiques communes d'avoir des équipes stabilisées, qui travaillent avec le tissu local, et qui n'ont pas le sentiment d'innover !

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