Bilan social de l'Education nationale : des éclairages sur la formation continue, sur les effectifs, sur les congés maladie...
Paru dans Scolaire le jeudi 26 mars 2015.
Plus de 200 000 candidatures d'enseignants du premier degré à une formation (hors "animations pédagogiques") ont été enregistrées au cours de l’année scolaire 2012-2013, soit près de deux enseignants sur trois. Plus d'un sur deux (56 %) a effectivement bénéficié d'une formation, une statistique faussée puisqu'un même enseignant a pu s'inscrire et participer à plusieurs formations. La plupart des candidatures (94 %) sont retenues, et le taux d'assiduité est de 70 %. Ces formations durent en moyenne une journée et demie. C'est un des enseignements du "bilan social" 2013-2014 que le ministère de l'Education nationale vient de publier.
Les deux tiers des personnels du second degré (enseignants, personnels de direction, d'éducation, d'orientation) se sont de même inscrits à une formation (sachant là encore qu'une même personne a pu s'inscrire à plusieurs formations et donc être comptée plusieurs fois), presque toutes les candidatures ont été retenues, et le taux de présence est de 87 %. Les formations durent en général moins de deux jours.
Plus d'un million de personnes
Au total, l'Education nationale rémunèrait l'an dernier (2013-2014) un peu plus d'un million de personnes (1 055 600) dont trois quarts de femmes. Près de 860 000 sont enseignants dans le public ou le privé sous contrat, dont un peu plus de la moitié (55 %) dans le second degré. Parmi les 163 000 non-titulaires, plus de la moiité (90 100) sont des personnels d’assistance éducative et 34 700 sont des enseignants du 2 nd degré public. Pour les quelque 200 000 non enseignants, ils sont personnels de direction (13 200 personnes), inspecteurs, personnels d'éducation, d’orientation, personnels administratifs, sociaux et de santé... Ils sont au total 800 de moins qu'en 2012-2013.
L’âge moyen des personnels est de 42,2 ans. En ce qui concerne les enseignants, le Bilan social souligne l'existence de "fortes disparités entre les structures d’âge" : les académies de Créteil et Versailles "sont caractérisées par une population enseignante jeune, avec un nombre élevé d’enseignants de moins de 30 ans", 15 % dans le premier degré, 16 et 20 % dans le second degré. Mais à Paris, plus d’un enseignant sur trois est âgé d’au moins de 50 ans...
"Durant l’année scolaire 2012-2013, 44,4 % des personnels ont pris au moins un congé pour raison de santé", et les congés pour maladie ordinaire concernent 45 % des femmes et 32 % des hommes, ils représentent 86 % des congés, l'autre grande catégorie de congés étant la maternité (8 % des personnels, 25% des jours de congés). Les congés de paternité ou d'adoption concernent 3 % des personnels, les congés longs 2 %, les maladies professionnelles ou accidents du travail 1 %. A noter 6 points de pourcentage supplémentaires pour les enseignants en éducation prioritaire qui prennent un congé de maladie ordinaire. Plus jeunes, ces enseignant(e)s sont aussi plus souvent en congés de maternité, de paternité ou d'adoption.
Le bilan social est téléchargeable sur le site du ministère, ici