Scolaire » Revue de la presse et des sites

Education sexuelle et querelle du genre : en Ontario aussi, des slogans violents à l'annonce d'un nouveau programme

Paru dans Scolaire le vendredi 27 février 2015.

La ministre de l'Éducation de l'Ontario, Liz Sandals, a dévoilé lundi 23 février le nouveau programme-cadre en matière d'éducation sexuelle. Celui-ci est "presque identique à celui que le gouvernement libéral de Dalton McGuinty avait présenté en 2010" avant de reculer devant l'opposition qu'il avait suscitée, précise Radio-Canada. Liz Sandals affirme avoir consulté "près de 70 organismes de santé, de même que de nombreux parents" et le site ajoute que "le président de l'Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), Jean Lemay, voit la réforme d'un bon oeil". 

Il s'agit d'un "programme-cadre d’éducation physique et de santé", un document de plus de 250 pages, de type curriculaire, envisageant plusieurs domaines disciplinaires, notamment l'éducation physique et sportive et l'éducation à la santé, indiquant des modalités d'évaluation et des questions que les enseignants peuvent se poser, du type "Est-ce qu’on donne à l’élève des occasions fréquentes et variées d’être actif et de s’impliquer dans des activités physiques?". En première année, dans le domaine "vie saine", l'élève sait qu'il doit "utiliser un mouchoir pour se moucher et éternuer dans la manche de son vêtement pour éviter les risques de contamination". L'éducation sexuelle n'y occupe qu'une place limitée.

En troisième année, à propos des différences entre élèves et du respect dû aux autres, il est possible, souligne le document, qu'un élève évoque diverses configurations familiales, puisque "certains élèves ont deux mères ou deux pères". En 5ème année (à 11 ans), l'enfant apprend qu'il "est inacceptable et illégal de diffuser ou de publier en ligne des photos privées ou des commentaires à caractère sexuel". A 13 ans, les élèves comprennent qu'il "vaut mieux attendre d’être plus âgé avant d’avoir des relations sexuelles, parce qu’il faut y être prêt sur le plan émotionnel", que le risque de contracter une MST vaut aussi pour le sexe oral, et que les préoccupations d'ordre moral ou religieux doivent être prises en compte. Ils savent que des propos homophobes ou racistes peuvent "empoisonner l’atmosphère de toute l’école". Ils apprennent que la masturbation est une pratique courante et sans risque. L'année suivante, ils sont mis en garde contre le "sextage" (l’envoi par voie électronique de messages ou de photos à caractère sexuel) qui "comporte des risques importants".

Mais cette publication a provoqué des manifestations avec des slogans du type "des maths, pas de masturbation", et sur les réseaux sociaux, les commentaires sont enflammés et rappellent les arguments utilisés en France contre les ABCD de l'égalité.

Le site de Radio-Canada ici

Le site du ministère ici

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