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L’insertion professionnelle et sociale des jeunes ultramarins, l'avis du CESE adopté à l'unanimité

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 18 février 2015.

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a adopté à l’unanimité, mardi 10 février, son avis sur "le défi de l’insertion professionnelle et sociale  des jeunes ultramarins" présenté par Eustase Janky. Il souhaite en priorité, "afin d’agir", un véritable recueil de données s’agissant des  taux de scolarisation à 2 ans, 16 et 18 ans et l’ "amélioration de la connaissance de l’insertion professionnelle" des jeunes, sachant que le taux de chômage des 15-29 ans est supérieur de 40 % à celui de l’Hexagone. Face à cette "situation inquiétante voire explosive", le Palais d’Iéna formule 40 préconisations "concrètes et opérationnelles, adaptées au contexte", à mettre en oeuvre sur 5 ans et desquelles il ressort moins la nécessité de création de dispositifs que la nécessité de renforcer ceux qui existent.

La DEPP (le service d'évaluation de l'Education nationale), du fait de statistiques qualifiées d' "inexistantes" est invitée "à mieux remplir ses missions", de même que le CEREQ. C'est nécessaire pour la prévention de l’illettrisme qui "a des incidences tout au long de la vie". Or l’illettrisme à Mayotte culmine à 48% et en outre-mer, de nombreux jeunes décrochent avant 16 ans: "il est nécessaire d’avoir connaissance des réalités", insiste le CESE.

Des établissements scolaires surpeuplés

Le CESE relève que "les établissements scolaires sont surpeuplés" et lestaux d'encadrement "insuffisants", il pointe aussi "une absence de souplesse entre les acteurs" qui doivent "s’adapter aux réalités ultramarines" et il demande pour Mayotte, la Guyane et Saint-Martin "des plans de constructions de bâtiments scolaires rapidement mis en œuvre".

L’absence de pratique du français, renforce les difficultés, et "un gros travail doit être fait en matière de formation des enseignants notamment en  matière de langues vernaculaires". Au rang des principales préconisations figure aussi : "renforcer les lycées de métiers à l’image du Lycée du tourisme en Guadeloupe qui a fait ses preuves". 

Un Erasmus +

Le Conseil souhaite aussi voir développer "la mobilité des ultramarins" : à La Réunion, malgré un taux de croissance très élevé, on ne parvient pas à intégrer tous les jeunes. Cette mobilité doit d’ailleurs être réorientée car le taux d’échec des jeunes qui font leurs études en métropole est élevé. Ainsi "chaque territoire ultramarin devrait développer des relations avec les territoires environnants" et pour y parvenir, il faut mobiliser un "Erasmus +" avec des fonds européens fléchés. Ce serait "une chance pour les outre-rer, la France mais aussi l’Europe tout entière", ajoute Eustase Janky.

Dynamiser les dispositifs de mobilité, c’est "accompagner individuellement" chacun pour "résoudre les difficultés matérielles et humaines" :  il est notamment impératif de renforcer le rôle d’accueil des missions locales, le suivi, l’accompagnement des jeunes. "C’est indispensable quand les structures se chevauchent."

Le SMA et le service civique

Le CESE souhaite la définition d'un modèle de développement de chaque territoire "pour y adapter des formations". Quant au SMA, le service militaire adapté, il a fait la  preuve de son efficacité, et le Conseil demande "qu’il soit dans tous les territoires" ultramarins, "son ouverture aux jeunes sportifs" et l’augmentation des moyens. Même souhait pour le Service civique.

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