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Redoublement : Le SNPI craint les injonctions paradoxales, le SNALC dépose un recours devant le Conseil d'Etat

Paru dans Scolaire le vendredi 30 janvier 2015.

Le SNPI s'inquiète de voir les enseignants confrontés "à une injonction paradoxale" après la publication du décret et l'ouverture de la conférence de consensus sur le redoublement. Le syndicat FSU des inspecteurs ne conteste pas la nécessité de "lutter contre l’ensemble des préjugés dont témoignent les débats sur la question, qu’ils soient formulés par les défenseurs du redoublement ou par ses détracteurs". Il rappelle que la recherche appelle à distinguer, en termes d'efficacité, "les effets pédagogiques immédiats" et "les effets à long terme". Encore faut-il développer "la capacité des équipes enseignantes à analyser les situations et à identifier celles qui, pour des raisons exceptionnelles, continuent à devoir motiver un redoublement", alors que "la formation initiale peine à se réinstaller et (que) la formation continue n’existe pratiquement plus." Encore faut-il aussi "construire l’accompagnement pédagogique nécessaire aux élèves" qui ne redoubleront pas, avec les RASED, le "plus de maitres que de classes", la scolarisation dès deux ans, sans oublier la réduction des effectifs...

Mais Paul Devin, son secrétaire général analyse les incohérences du système: un collège ou un lycée "qui fait baisser de manière notable son taux de redoublement prend le risque de perdre des moyens" ; un enseignant qui renonce au redoublement devra peut-être "accueillir davantage d’élèves dans une classe devenue plus hétérogène" ; ailleurs, "le premier effet de la baisse du redoublement sera la réduction des moyens nécessaires à la construction des aides pédagogiques".

Le SNE et le SNALC, les syndicats FGAF des premier et second degrés, dénoncent la publication du décret qui prévoit "la quasi suppression des redoublements", une mesure qui "sape la crédibilité" des enseignants dont "le président de la République réaffirme l’importance de l’autorité". Le SNALC a déposé un recours devant le Conseil d’État. Il y voit "une marque évidente de mépris à l’égard du corps enseignant".

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